Alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, 48 migrants maliens ont trouvé la mort le week-end dernier dans les eaux méditerranéennes. Le Gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a décrété deux jours de deuil national en hommage aux victimes.
Le phénomène des migrants persiste encore au large de la Libye
L’immigration clandestine est toujours d’actualité en Afrique. Plus les méfaits de ce phénomène sont dénoncés, plus les tentatives pour traverser se multiplient. Le week-end dernier, une centaine de migrants maliens ont tenté encore de rejoindre le vieux continent via les côtes libyennes.
Selon les autorités maliennes, « Quarante-huit Maliens ont péri dans la Méditerranée » et « 69 autres, dont deux femmes et quatre enfants ont pu être secourues ». En leur mémoire, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a ordonné la mise en berne des drapeaux sur toute l’étendue du territoire national et a exhorté les communautés religieuses à organiser des prières collectives pour le repos de leurs âmes.
À noter que ce drame intervient après la récente disparition d’une centaine de migrants au large des côtes libyennes, à 100 kilomètres à l’est de Tripoli. Quelques jours en arrière, ce sont plus 300 migrants, embarqués à bord de deux embarcations de fortune en détresse qui ont pu être secourues.
Au regard de cette situation, le gouvernement malien s’est dit indigné par ce nouveau drame. « Malgré les campagnes de sensibilisation (…) contre le phénomène de la migration irrégulière et les efforts déployés pour rapatrier nos compatriotes candidats au retour volontaire, les jeunes continuent d’emprunter cette voie pleine de dangers », a déploré le Ministère de l’Extérieur.
Si le Président a promis des actions vigoureuses pour rechercher et punir les passeurs et les complices de ce drame, il a en revanche appelé les parents à sensibiliser davantage leurs enfants sur les méfaits du départ irrégulier, « une voie est sans issue ».