Le procès de Lida Kouassi s’est ouvert ce lundi 15 janvier devant la Cour d’assises. L’ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État et risque entre 10 à 20 ans de prison.
Lida Kouassi devant les tribunaux
Le procès des pro-Gbagbo est loin de son épilogue. Après celui du ministre Hubert Oulaye condamné à vingt ans de prison ferme et celui du commandant Jean Noel Abehi, condamné à 10 ans de prison ferme, c’est au tour de Lida Kouassi Moise de comparaître devant la Cour d’assises.
Ce cadre du Front populaire ivoirien (FPI) a été détenu pendant plus de 2 ans à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama), avant de connaitre les chefs d’accusation retenus contre lui. Il est accusé, au même titre que les précités, de complot contre l’autorité de l’État lorsqu’ils étaient tous encore en exil.
En fuite après la crise postélectorale 2011, cet ancien ministre et quelques généraux de l’ère Gbagbo auraient fomenté des projets de déstabilisation contre le régime actuel. D’ailleurs, l’élément catalyseur qui avait accéléré les choses fut le témoignage à la Cour Pénale internationale (CPI) d’un ancien milicien qui avait évoqué ce projet. Des propos jugés constants et cohérents par l’accusation qui a estimé que les prévenus devaient comparaître devant la Cour Correctionnel pour y être jugés.
Il faut rappeler que Lida Kouassi avait été laissé en liberté provisoire tout comme Affi N’Guessan, Michel Amani et autres en 2014, avant de se présenter pour la première fois devant Aboubacar Coulibaly, président de la Cour d’assises.
Sa comparution consécutive à celle du commandant Jean Noel Abehi sonne comme un acharnement du pouvoir Ouattara contre les proches de Laurent Gbagbo. Alors que plusieurs leaders politiques ivoiriens invitent le Président de la République à poser des actes allant dans le sens de la concorde nationale, c’est le choix de punir sévèrement les opposants que semble avoir fait la justice ivoirienne d’aujourd’hui.