Fraichement porté à la tête de l’Union africaine pour succéder au Guinéen Alpha Condé pour une période d’un an, le président rwandais, Paul Kagamé, a proposé aux autres chefs d’État et de gouvernement, des reformes pour autofinancer l’organisation continentale.
Paul Kagamé ouvre la voie de l’autonomie financière à l’Afrique
Le dimanche 28 janvier, le président rwandais Paul Kagamé a fait une proposition au sommet des chefs d’État et de gouvernement africain pour faciliter l’autofinancement de la plus haute institution africaine. En effet, depuis sa création, l’union africaine puise la majeure partie de ses fonds auprès de ses partenaires internationaux. Pour rappel, le budget de l’UA s’évaluait en 2017 à un montant de 782 millions de dollars dont près de trois quarts du fonds de financement provenaient de l’étranger.
C’est pour pallier à cette épine qui empêche l’autonomie décisionnelle du continent que Paul Kagamé a proposé à chacun des États membres de l’Union africaine de taxer à 0,2% des produits d’importation. Chose que le président sortant, Alpha Condé, a approuvée tout en signifiant qu’il y avait déjà une vingtaine de pays qui avaient adopté cette posture et encore plus de dix autres États ont souscrit à l’initiative. Le premier citoyen guinéen a par ailleurs félicité ces pays et invité les autres pays à faire de même.
Cette proposition de Paul Kagamé vient en accomplissement du discours d’Alpha Condé tenu à l’Élysée aux derniers jours du président français François Hollande. On s’en souvient, le président guinéen lui avait demandé la liberté d’action et de perspectives de développement indépendantes du continent.
En addition, le président rwandais a proposé lors de ce sommet qui prend fin ce 29 janvier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, la concrétisation d’un marché de libre échange avant que le président nigérien, Mahamadou Issoufou ait relevé les vertus, mais aussi les entraves auxquelles seraient confrontée cette initiative.