Au Sénégal, le procès de Khalifa Sall a repris devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le maire de la capitale sénégalaise, soupçonné de détournement de fonds, s’est exprimé pour la première fois. Il a déclaré que cette affaire est un « procès politique » visant à saboter ses ambitions politiques.
Pour sa défense, Khalifa Sall dénonce un procès politique
Incarcéré à la prison de Rebeuss depuis mars 2017, le député-maire de Dakar ne s’était pas encore exprimé. Pour la reprise de son procès, Khalifa Sall a tenu à faire passer un message. Ses avocats ont ainsi déposé une requête auprès des juges et ont eu gain de cause.
Pour sa première prise de parole, l’édile de la capitale sénégalaise n’y est pas allé du dos de la cuillère pour clamer son innocence. Celui-ci a vivement nié les faits qui lui sont reprochés, indiquant qu’il est en réalité poursuivi pour des raisons politiques. « Je ne m’y connais pas en procédure, mais je sais au moins pourquoi je suis là. Je suis ici, M. le juge, car j’ai dit non à une proposition politique. Non en juin 2012, non en septembre 2012. On m’a proposé un marché, j’ai décliné. On a voulu me le faire payer », a déclaré le maire de Dakar.
En clair, le potentiel challenger de Macky Sall comparait aujourd’hui devant la Justice sénégalaise parce qu’il aurait refusé de s’aligner sur une décision politique.
Poursuivant, celui-ci a demandé à la Cour de libérer ses collaborateurs, car il est le seul à avoir refusé cette proposition politique. « Cette dame et ces messieurs n’ont rien fait. Ils n’ont que le seul tort d’être mes collaborateurs. Libérez-les et jugez-moi seul. J’assume tout ! » a déclaré l’ancien ministre du Commerce et de l’Artisanat, sous une ovation de ses partisans.
Rappelons que Khalifa Sall et ses collaborateurs sont accusés « d’association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, faux et usage de faux dans un document administratif ».