Après l’arrestation de leur président Sisiku Ayuk Tabe, les sécessionnistes camerounais ne lâchent pas prise. Ils ont nommé la semaine dernière un président par intérim qui devra exercer jusqu’à la libération de leur leader.
Samuel Ikome Sako président par intérim des sécessionnistes
Les sécessionnistes camerounais tiennent à l’autonomisation de leurs régions et cela, contre le gré du président Paul Biya. Samuel Ikome Sako, alors secrétaire d’État chargé des affaires étrangères dans le gouvernement de Sisiku Ayuk Tabe, a déclaré être le président par intérim de l’Ambazonie. Il a aussi nommé un vice-président du nom de Milton Taka. Tous deux devront assurer l’intérim d’Ayuk Tabe dont depuis l’arrestation, les familles et proches n’ont aucune nouvelle. Des rumeurs relatent que celui-ci serait déjà exécuté, mais le gouvernement rassure qu’il n’en est pas le cas.
Jusque-là, aucune trace de vie du leader. C’est ainsi que pour se rassurer, un proche de la famille a réclamé en vain un appel vidéo avec le président des sécessionnistes. Malgré la traque lancée par le gouvernement, ceux-ci ne donnent pas l’air de désister, bien au contraire ils persistent et sont déterminés à rendre l’indépendance à leur nation par tous les moyens. Même les arrestations des 47 personnes qui ont occasionné des violences avec un cortège de meurtres n’ont pas mis frein à leurs intentions.
Hormis la crise causée par les sécessionnistes au Cameroun, bon nombre de pays africain, surtout dans la zone CEEAC ( communauté des économiques des États de l’Afrique centrale) traverse de graves crises internes dont les solutions locales n’ont en général pas abouti à une résolution. L’Union africaine se doit de prendre des mesures pour lutter contre l’élitisme du continent. Les critiques formulées contre la communauté internationale ont été entendues et elle a pris du recul. Il revient à l’Union africaine de prouver sa capacité à pouvoir unir les peuples d’Afrique.