À Ippy, au centre de la République centrafricaine, dans un convoi de la Minusca, un camion a été découvert avec des munitions et de la drogue. Mais la mission onusienne rejette la propriété de cet étrange colis.
La Minusca au coeur d’un scandale en Centrafrique
Le camion d’un sous-traitant de la Minusca transportant la cargaison litigieuse a été découvert grâce à l’attention des éléments du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), du chef rebelle Nouredine Adam. Les éléments de la Minusca (Mission des Nations unies en soutien à la Centrafrique) ont affirmé ne pas transporter expressément ces munitions et cette drogue.
Et comme pour se justifier, l’ONU a indiqué que ses containers comportent toujours des marques qui permettent de les identifier. Ce n’est pourtant pas le cas pour les cargaisons saisies.
Le groupe rebelle a, de ce fait, fustigé le pouvoir de Faustin-Archange Touadéra pour sa passivité, car le convoi était passé par la capitale, Bangui, avant d’atteindre Ippy.
Dans les normes, les capitales sont mieux équipées en dispositifs sécuritaires que toute autre ville dans un État. De ce fait, l’incapacité de l’armée centrafricaine à intercepter une cargaison donne raison au groupe rebelle.
De plus, les forces onusiennes en Afrique sont, en général, mieux équipées en engins technologiques que les forces locales. Pourtant, elles n’ont pas été à mesure de faire cette découverte elles-mêmes, et ont transporté ces produits des heures durant avant l’intervention des éléments du FPRC.
La Minusca serait-elle impliquée dans ce gros scandale ? Ou plutôt ignorait-elle réellement l’existence de cette cargaison de munitions et de drogue qui se trouvait pourtant dans son convoi ?
Autant de questions qui taraudent les esprits quant aux missions accomplies par les Nations unies sur le continent.