Suite aux événements qui se sont produits ce week-end dans la ville de Bloléquin, la ministre Anne Désirée Oulotto s’est rendue sur les lieux pour apporter soutien et compassion aux victimes.
Anne Oulotto à Bloléquin pour apaiser les tensions
Le samedi 17 février 2018, la ville de Bloléquin a connu de vives tensions. Selon les premières informations, la situation a dégénéré après la mort d’un conducteur de moto-taxi qui a reçu une balle suite à une altercation avec un gendarme à un corridor. Ce décès a suscité l’indignation et la colère de la population.
En guise de représailles, des autochtones ont attaqué les forces de l’ordre postées à ce corridor, lynchant à mort le gendarme en question. Ils ont aussi incendié la gendarmerie locale, saccagé les résidences du préfet, du secrétaire général de préfecture et du sous-préfet.
Interpellés par cette situation, les soldats des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont été déployés dans la ville pour ramener le calme. La ministre de l’Environnement, de la Salubrité et du Développement durable s’est également rendue sur les lieux dans la soirée. Anne Désirée Ouloto, cadre de la région, a par ailleurs rencontré la chefferie et les associations de jeunes afin d’apaiser et rassurer les populations.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des manifestations sanglantes éclatent dans l’ouest ivoirien. En octobre 2017, des affrontements entre communautés guérés et baoulés avaient fait sept (7) morts et vingt-huit (28) blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels. Un litige foncier portant sur la forêt classée de Goin Débé était à l’origine de cette violence. Il y a quelques mois, à Bangolo, des assaillants ont attaqué un poste militaire et causé la mort de deux civils.
Depuis, les autorités ivoiriennes s’emploient à éviter un nouvel embrasement de cette région qui continue d’être hantée par la crise postélectorale qui y a été particulièrement meurtrière. Le ministre de la Sécurité, Sidiki Diakité vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités.