En Guinée, des manifestations violentes ont éclaté dans les rues de Conakry. Un gendarme a perdu la vie dans un affrontement entre les manifestants et les forces de l’ordre.
Un gendarme tué lors des manifestations en Guinée
Le mot d’ordre lancé par les syndicats des enseignants guinéens a largement été suivi dans les villes du pays, notamment à Conakry. Des milliers de jeunes en âge de scolarité sont descendus, ce lundi 19 février, dans les rues de la capitale guinéenne pour dénoncer « l’indifférence du gouvernement et exiger le retour des enseignants dans les salles de classe ». Cependant, ce débrayage dans le système éducatif a vite tourné au vinaigre.
Au-delà des perturbations des activités économiques et de la fluidité routière, cette grève combinée à la protestation contre les résultats des élections locales a provoqué de violents accrochages entre des jeunes et des éléments des forces de l’ordre, faisant des victimes et des dégâts matériels.
Un gendarme, en mission de maintien de l’ordre, a notamment été tué suite à un accrochage avec un groupe de jeunes en colère. L’infortuné aurait reçu une pierre à la tempe, ce qui lui a été fatal.
« En exécution de sa mission postélectorale, les agents déployés [Unité spéciale de sécurisation des élections, Ussel] sur l’axe Cosa-Bambéto ont fait l’objet d’attaques. Cette attaque s’est soldée par la perte en vie humaine de l’adjudant-chef, Mohamed Chérif Soumah. Le gendarme est mort après qu’il ait reçu un projectile à la tête », a déclaré Mamadou Alpha Barry, porte-parole de la Gendarmerie nationale.
La ville de Conakry est en outre le théâtre de manifestations marquées par des « actes de violence et de vandalisme ». La semaine dernière, deux jeunes ont perdu la vie dans des manifestations violentes pour réclamer la réouverture des classes. Fort de tout ceci, le gouvernement Alpha Condé appelle les enseignants et autres manifestants au calme.