L’armée sénégalaise a perdu un soldat lors d’une opération de ratissage en Casamance, le week-end dernier. Les forces du pays de la Teranga restent toutefois déterminées à en finir avec cette rébellion qui perdure.
L’armée sénégalaise perd un soldat lors d’une incursion en Casamance
L’armée nationale sénégalaise a lancé un assaut contre des groupes rebelles qui sévissent encore en région casamançaise. Située dans le littoral avec pour principale ville Ziguinchor, la Casamance est le théâtre de farouches combats entre rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et les forces du gouvernement central.
Les ressortissants de cette région qui réclament l’indépendance ont alors organisé, en 1982, une marche pacifique sur la Gouvernance de Ziguinchor avec pour seul but de descendre le drapeau sénégalais en replacement du drapeau casamançais. Sous l’ordre des autorités d’alors, l’armée passe à l’offensive et la repression se solde par un bain de sang et plusieurs arrestations. C’est alors que le principal leader des indépendantistes, l’abbé Diamacoune Senghor, fut arrêté.
Après ces événements, le MFDC rejoindra le maquis avec un armement rustique constitué de coupe-coupe et de fusils de chasse parfois de fabrication artisanale. Les opérations des forces de l’ordre visant le démantèlement de la rébellion engagent les deux camps dans de farouches et réguliers affrontements. En 2005, un accord de cessez-le-feu est signé entre soldats pro-gouvernementaux et rebelles.
Malgré le cessez-le-feu, les groupes rebelles perpétuent les attaques contre les populations civiles, plus particulièrement à Oussouye, au sud de Ziguinchor.
Le 6 janvier dernier, par exemple, dans la forêt classée de Boffa-Bayotte des hommes armés non identifiés ont abattu quatorze (14) bûcherons et blessé six (6) autres. Les victimes avaient été forcées à se coucher par terre avant d’être froidement fusillées.
Régulièrement alertée des exactions, l’armée a fait une incursion dans le camp des groupes armés le week-end dernier. Deux rebelles ont été faits prisonniers, trois champs de chanvre indien ont été détruits, ainsi que des armes de guerre et des munitions ont été saisies. Cependant, un soldat sénégalais y a perdu la vie et un autre a été blessé lors des affrontements.
