La Cour pénale internationale (CPI) vient de rendre son jugement en appel contre Jean-Pierre Bemba. La Cour a confirmé la condamnation à 12 mois d’emprisonnement pour subornation de témoins prononcée contre l’ancien vice-président congolais.
Jean-Pierre Bemba, la Cour confirme sa condamnation
Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Jean-Pierre Bemba, ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), a été reconnu coupable et condamné à dix-huit (18) d’emprisonnement par la Cour pénale internationale (CPI), le 21 mars 2016. Et ce, après huit (8) ans de procès presque interminable, alors qu’il était détenu dans la prison de Scheveningen à La Haye.
Pensant purger tranquillement ses dix années de peine qui lui restaient,une autre affaire l’a rattrapé en prison. En effet, en octobre 2017, l’ex-chef de la rébellion MLC et ses avocats ou complices ont été accusés d’avoir versé des pots-de-vin à des témoins en échange d’un faux témoignage devant la CPI. Il s’agit d’Aimé Kilolo Musampa, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido, tous condamnés en première instance pour atteinte à l’administration de la justice. Le riche homme d’affaires écope donc d’un an dans cette autre affaire de subornation de témoins. Ses coaccusés ont également été condamnés à des peines allant de six mois à deux ans et demi de prison avec une amende de 30.000 euros.
Réfutant cette décision, ils ont conjointement interjeté appel. Ce jeudi 8 mars 2018, la Cour d’appel a rendu son verdict en rejetant tous les moyens soulevés par les plaignants contre leur peine. En clair, la Cour a confirmé la décision de la Chambre de première instance contre Bemba et ses co-appelants.
Toutefois, la Cour d’appel reproche aux premiers juges certains manquements dans la détermination de la gravité des infractions et de la forme de la responsabilité. « La chambre d’appel a constaté que la chambre de première instance a commis une série d’erreurs en ce qui concerne les peines prononcées contre M. Bemba, M. Magenda et M. Kilolo, », a affirmé la juge-présidente Silvia Fernandez de Gurmendi.
Ainsi, il revient à la Chambre de première instance d’étudier à nouveau cette affaire afin de rendre une nouvelle décision.