Ce vendredi 9 mars au Sénégal, l’opposition a organisé une marche de protestation pour réclamer la démission d’Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur, par ailleurs en charge des élections. Cette marche a été éconduite par la police à coup de gaz lacrymogène. Deux leaders de l’opposition ont également été arrêtés lors de cette manifestation.
Les raisons de l’arrestation des deux opposants au Sénegal
Au mois de février dernier, Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur en charge des élections au Sénégal déclarait : » Je ferai inscrire tous ceux qui veulent voter pour Macky Sall. Je m’emploierai pour qu’ils récupèrent leurs cartes d’électeurs et je les aiderai à aller voter pour Macky Sall. Et quand je le dis, vous pouvez me croire. Car, même si je n’ai pas duré dans le champ politique, je ne m’engage jamais dans le vide. » Cette déclaration a suscité indignation et polémique au sein de la classe politique sénégalaise.
Pour la coalition des 25 partis de l’opposition, il s’agit d’un subterfuge déjà en cours pour les scrutins de 2019. Les 25 partis ont ,par conséquent, organisé une marche ce vendredi pour réclamer la démission du ministre de l’intérieur chargé des élections. Par ailleurs, l’opposition a exigé d’autres réformes d’ordre électorale dont la mise en place d’une Haute Autorité indépendante pour organiser et superviser les élections pour des inscriptions transparentes à l’échelle du territoire national et dans la diaspora.
En plus, ils ont interppelé l’audit indépendant du processus électoral, y compris le système de décompte des voix et de transmission des résultats électoraux. Ce, avec l’implication de la société civile africaine et des partenaires internationaux. Le parti de Karim Wade et ses alliés demandent aussi la mise en place d’un code électoral expurgé, notamment, des modifications honteuses introduites subrepticement par le gouvernement tout juste avant les élections pour la securité des scrutins.
In fine, cette marche a occasionné l’arrestation des leaders de l’oppostion que son Amadou Sall du PDS et Oumar de l’AJPADS. La tension est donc loin de tomber au pays de la Téranga, et l’opposition entend maintenir la pression sur le pouvoir.