Justin Katinan Koné avait été interpellé le dimanche 11 mars 2018 à Accra. Relâché quelques heures plus tard, l’ancien ministre et porte-parole de Laurent Gbagbo revient sur les circonstances de son arrestation par la police ghanéenne.
Katinan Koné commente sa libération
C’est dans la nuit de dimanche 11 à lundi 12 mars que l’ancien ministre du Budget de l’ex-président ivoirien, dans le gouvernement Aké N’Gbo, avait été interpellé par la police d’Accra. Avant même le lever du jour, les très réactifs cyberactivistes de la galaxie pro-Gbagbo se sont emparé de la nouvelle qu’ils ont aussitôt rendue virale sur les réseaux sociaux avec des dépêches envoyées aux médias.
Quelques heures après l’hypermédiatisation de l’affaire, Justin Koné Katinan a recouvré sa liberté d’aller et venir au Ghana. Il a par ailleurs réagi à cette brève arrestation dans un communiqué :
« Je suis rentré de l’Afrique du Sud aux environs de 23h. Pendant que j’attendais mes bagages, des éléments de la police sont venus vers moi et m’ont demandé de les suivre parce que le Bureau of National Investigations (BNI), l’équivalent de la DST (Direction de la surveillance du territoire) en Côte d’Ivoire, ont pensé qu’il y a un problème sur mon nom. Chose que j’ai faite. Ils m’ont ramené toutes mes affaires et mes documents de voyage aux alentours de 10h ce matin (lundi, NDLR), ils ont par la suite dit qu’ils se sont trompés de personne et ont présenté les excuses de la police ghanéenne avant que je ne sois libéré. »
Notons que Justin Katinan Koné avait récemment révélé que la Côte d’Ivoire était sur le point de battre sa propre monnaie en 2011, et que c’est probablement ce qui a amené le gouvernement français à ordonner le bombardement de la résidence de Laurent Gbagbo par leurs aéronefs. Poursuivant, il a lancé au terme de sa réaction : « Gbagbo, c’est une famille! »
La rapide médiatisation de l’affaire a sans doute mis en échec le plan d’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo par les policiers ghanéens. Ces derniers pourraient avoir été approchés directement par des personnalités politiques ivoiriennes afin de faire extrader Justin Katinan Koné, sans l’autorisation des dirigeants ghanéens.