La « guerre froide » au sein de la coalition RHDP est visiblement loin de s’aménuiser. Suite à l’attaque groupée du camp Ouattara contre son allié, le PDCI a décidé de lancer la contre-offensive et envisage de faire cavalier seul.
Quand le PDCI lance sa contre-offensive
Les tensions entre le parti d’Alassane Ouattara et son principal allié, le PDCI, s’intensifie au fil des jours. En effet, une série de piques, de défiances, de mise en garde et autres escalades anime les relations entre les deux camps.
Jamais les mots des républicains n’avaient été aussi incisifs envers les collaborateurs d’Henri Konan Bédié, qui ont, quant à eux, laissé entendre qu’ils ne se joindraient pas au Parti unifié, du moins pas avant l’alternance de 2020.
Acculés par l’allié RDR, les ténors du PDCI ont donc décidé de remettre les pendules à l’heure. Dans une interview accordée à RFI, le porte-parole adjoint du vieux parti, Jean Louis Billon, a indiqué : « Quand ils (cadres RDR, ndlr) sont à court d’arguments, ils vont un peu plus bas », avant d’ajouter : « Le PDCI est allé seul plusieurs fois aux élections présidentielles. »
Il faut dire que depuis le second tour de la présidentielle de 2010, le parti au pouvoir rechigne à se lancer seul dans les campagnes électorales. Le RDR s’est attaché les services d’autres formations politiques pour accéder à la Magistrature suprême et la conserver lors de lélection présidentielle de 2015.
Fort de cela, le numéro 2 du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, a révélé que, contrairement aux républicains, son parti « n’attend pas quelqu’un pour lui donner le pouvoir ». « Le projet du PDCI est de reconquérir le pouvoir d’État en 2020 par nous-mêmes, pour nous-mêmes et pour la Côte d’Ivoire », a-t-il mentionné.
Noël Akossi Bendjo, maire du Plateau et vétéran du vieux parti, est également sorti pour défendre ce projet. « C’est la voix du militant. C’est la voix de la base (…) Hier, nous étions au Secrétariat exécutif, tous derrière le SE, derrière Billon. Parce que c’est cela le combat. Nous irons au combat jusqu’au bout parce que nous en avons les moyens », a-t-il renchéri.