Paul Biya a présidé, ce jeudi 15 mars, un Conseil des ministres. Chose qui n’était plus arrivée depuis la mi-octobre 2015. Cette réunion gouvernementale s’est tenue en présence du chef de l’État camerounais au Palais de l’Unité d’Etoudi à Yaoundé.
Black-out sur le Conseil des ministres exceptionnel convoqué par Paul Biya
Le président Paul Biya a eu une rencontre avec l’ensemble des membres de son gouvernement, ce jeudi, au palais présidentiel dans le cadre d’un Conseil des ministres. Cependant, un tel conseil qui ne s’était plus tenu depuis belle lurette n’avait qu’un seul point inscrit à l’ordre du jour : « Une communication spéciale du Chef de l’État ».
En prélude à ce conseil, le président Biya avait pris des mesures rigoureuses tendant à interdire à ses ministres de s’adresser à la presse, encore moins à leur communiquer l’ordre du jour de la réunion gouvernementale. Connu pour sa discrétion dans la résolution de la crise anglophone, le locataire du Palais d’Etoudi entend continuer sur cette lancée, en dépit de la pression maintenue par les sécessionnistes à travers des attaques armées.
Le président camerounais avait par ailleurs procédé à un remaniement ministériel, le 2 mars dernier, avec l’entrée de plusieurs anglophones dans le gouvernement en vue de faciliter le dialogue entre les sécessionnistes et le gouvernement central. N’empêche que le 13 mars dernier, un groupe armé proche des régions anglophones a lancé un assaut à Nguti contre les forces de défense et de sécurités camerounaises. Des morts, des blessés et d’importants dégâts matériels, tel est le bilan de cette attaque perpétrée par les forces de défense de l’Ambazonie.
Il faut toutefois noter que les Conseils des ministres sont chose rare au Cameroun. Le dernier conseil qui date du 15 octobre 2015 fait suite à un remaniement ministériel intervenu le 2 octobre de la même année.
Une autre raison pourrait donc justifier la tenue de ce Conseil. Il s’agit de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, dont l’organisation pourrait être arrachée au Cameroun au cas où les infrastructures afférentes à cette organisation n’e sont pas disponibles à temps.