Jean-Baptiste Natama, candidat malheureux à la présidentielle de 2015 au Burkina Faso, s’est éteint ce dimanche 18 mars 2018 dans sa résidence à Ouagadougou.
Jean-Baptiste Natama n’est plus
Écrivain, poète, essayiste, diplomate et par ailleurs ancien candidat à l’élection présidentielle burkinabè de 2015, Jean-Baptiste Natama s’en est définitivement allé dans la matinée de ce dimanche 18 mars 2018.
Membre de l’Organisation militaire révolutionnaire et du Conseil national de la révolution, deux mouvements dirigés par l’ancien révolutionnaire Thomas Sankara, il avait pris une part active à la révolution de 1983 en s’enrôlant dans l’armée du Faso.
En 1985, il s’est investi de façon significative dans la « guerre de Noël » qui opposa le Mali au Burkina Faso. Il a par conséquent été décoré, l’année suivante, de la médaille d’or du flambeau de la révolution par le président Sankara à titre exceptionnel pour bravoure et haut fait de guerre, l’équivalent de l’actuelle « dignité de commandeur de l’ordre national » du Burkina Faso. Cependant, en mai 1990, trois ans après la mort de Sankara, il fut radié de l’effectif de l’armée par le régime du Front populaire de Blaise Compaoré.
Malgré les différends entre le régime Compaoré et les anciens révolutionnaires, il resta fidèle à l’idéologie inculquée par son mentor, le défunt président burkinabè, contrairement à certains camarades de lutte. Aussi, après la chute du régime Compaoré, « JB » décida de se lancer dans la course au fauteuil présidentiel en 2015, avec pour objectif de raviver l’idéologie sankariste. Mais cette élection de sortie de crise fut remportée par le candidat Roch Marc Christian Kaboré.
Notons par ailleurs que Jean-Baptiste Natama a exercé en tant qu’ambassadeur du Faso au Rwanda, en RDC, puis au Burundi au de nom de l’ONU et au Soudan dans le Darfour pour le compte de l’Union africaine, avant de revenir définitivement à Ouagadougou où il a tiré sa révérence ce dimanche à l’âge de 53 ans.