Damana Pickass, exilé au Ghana, n’hésite pas à donner son point de vue sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire. L’ancien président de la JFPI et ancien membre de la FESCI est sorti, ce lundi 19 mars, pour critiquer la rencontre intervenue entre Guillaume Soro et les anciens fescistes le dimanche dernier.
Damana Pickass s’indigne de la visite des anciens fescistes chez Guillaume Soro
Après leur passage à la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Soro, Karamoko Yayoro, Damana Pickass et Charles Blé Goudé ont quitté le devant de la scène avant de réapparaitre dans l’arène politique. En effet, Blé Goudé et Damana Pickass ont rejoint Laurent Gbagbo dans sa lutte contre une rébellion armée, soutenue par Guillaume Soro et son bras droit. Chacun ayant choisi son itinéraire politique, la bande d’amis s’est donc divisée pour devenir des adversaires politiques.
Après la chute de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, incarcéré à La Haye, « Bogota » devient président de l’Assemblée nationale, tandis que Gbakpê rejoint son mentor à la CPI et Damana Pickass en exil au Ghana. Ce dernier, placé sous mandat d’arrêt international, suit de près l’actualité sociopolitique en Côte d’Ivoire et affiche régulièrement son point de vue.
Le dimanche 18 mars 2018, d’anciens éléments de la Fesci ont effectué une « visite de courtoisie » à Guillaume Soro. Cette rencontre, initialement prévue à l’Hémicycle, a finalement eu lieu au domicile du PAN dans la commune de Marcory.
Pour le président de la Coordination des patriotes ivoiriens en exil (COPIE), ce déplacement des Fescistes est inadmissible. « La rencontre entre anciens fescistes qui s’est déroulée au domicile du leader de la rébellion armée (Mpci), vice-président du RDR est tout simplement un scandale, un grossier montage, une imposture intolérable », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Les anciens de la FESCI ne peuvent pas donner une image aussi hideuse et méprisable de cette prestigieuse organisation à laquelle d’ailleurs ils n’appartiennent plus ».
Poursuivant, Damana Adia Pickass a donné les raisons de sa prise de position tout en fustigeant le chef du Parlement. « Je me fais l’amitié de rappeler aux initiateurs de cette réunion que Soro est aujourd’hui la honte et la négation de notre lutte. Tous les acquis de la lutte volontariste et démocratique de la FESCI au prix de nos années d’études, des souffrances physiques voire même des tortures, des emprisonnements, du sang de certains de nos camarades, etc… ont été anéantis par Guillaume Soro un jour du 19 septembre 2020 », a-t-il souligné.