Placé en garde à vue pendant plus de 24 heures, Nicolas Sarkozy a été relâché. Cependant, l’ex-président français a été placé sous contrôle judiciaire pour « corruption passive ».
Nicolas Sarkozy mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
L’ancien président français Nicolas Sarkozy n’a pas encore fini avec ses tracas judiciaires. Celui qui fut l’artisan principal de la chute du guide libyen, Mouammar Kadhafi, avait en effet été placé en garde à vue ce mardi 20 mars.
Dans les locaux de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre, l’ex-chef d’État a été entendu sur les soupçons de financement illicite de sa campagne à la présidentielle de 2007.
Selon des propos rapportés par Le Figaro, l’ex-président Sarkozy a nié toute implication dans cette affaire. Pour lui, le clan Kadhafi aurait souhaité se venger en orchestrant tout ce scandaleux financement. « Comme je ne cesse de le proclamer (…), c’est une manipulation du dictateur Kadhafi ou de sa bande ou de ses affidés, dont Takieddine (l’homme d’affaires qui a déclaré qu’une transaction de 5 millions d’euros avait été effectuée entre le régime libyen et Sarkozy, ndlr) », a-t-il déclaré.
Après 24 heures d’interrogatoire, la garde à vue de l’ancien locataire de l’Élysée a été levée et celui-ci a finalement regagné son domicile. Les juges l’ont cependant mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale », « corruption passive » et « recel de fonds publics libyens ».
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy est mis en examen dans une affaire politico-judiciaire. On sait que les dossiers « Bygmalion » et « des sondages », ont débouché sur un non-lieu.
Toutefois, cette nouvelle mise en examen revêt un caractère quelque peu particulier, car elle est assortie d’une mise sous contrôle judiciaire. Cela sous-entend que l’ancien membre du Conseil constitutionnel français est interdit de quitter un périmètre délimité. Aussi, le juge a estimé qu’il disposait de suffisamment d’indices « graves et concordants » pour inculper l’ancien chef de l’État.
Nicolas Sarkozy sera-t-il bientôt devant les juges ?