Prévue pour ce jeudi 22 mars, la marche de l’opposition, en protestation contre le maintien de la CEI, a rapidement été dispersée à Adjamé, à la Place des Martyrs où elle devait commencer.
La marche de l’opposition gazée dès l’entame
L’opposition ivoirienne au grand complet a annoncé une « marche démocratique et pacifique » ce jeudi 22 mars contre le refus du gouvernement de réformer la Commission électorale indépendante (CEI). Le FPI, tendance Sangaré, a prévu débuter la marche du côté d’Adjamé, à la place des Martyrs, tandis que les compagnons d’Affi N’Guessan sont déterminés à lancer l’assaut du côté du siège de l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko.
Mais très tôt ce matin, un impressionnant dispositif militaire a été déployé sur les différents points de rencontre. Des véhicules blindés, quelques pick-up et des centaines de policiers ont été postés à chaque coin de rue.
Alors que de petits rassemblements se formaient lentement dans les alentours de la place « Liberté » (Adjamé), les forces de l’ordre ont décidé de passer à l’offensive en vue de disperser la foule. Marcheurs, commerçants, passagers… tous ont subi la foudre des gaz lacrymogènes.
Du côté du camp d’Affi N’guessan et ses partisans, aucun leader politique ou de la Société civile n’a encore été aperçu devant le siège de la CEI, juste un public particulier composé de policiers et de gendarmes commis aussi à la dispersion.
Selon certaines sources, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo et ses affidés sont pour l’instant confinés au siège du Rassemblement pour la paix et le progrès (RPP) et attendent le mot d’ordre de leur leader.
À noter que le ministre Bruno Nabagné Koné a indiqué que le gouvernement n’est pas informé de ces manifestations et a mis en garde les marcheurs. « Nous n’avons pas connaissance d’une démarche de l’opposition vers l’administration territoriale », a déclaré le porte-parole du gouvernement, avant de préciser : « Ces contestations, nous les attendons ! »