Ce samedi 24 mars, vont se tenir sur l’ensemble du territoire national, les premières élections sénatoriales en Côte d’Ivoire. Mais, l’opposition persiste qu’ « aucune élection ne passera sans que la CEI ne soit reformée ».
Vives tensions autour des premières élections sénatoriales
Les élections sénatoriales, premières du genre dans l’histoire du pays, ont lieu ce matin sur l’ensemble du territoire national. Ce sont au total 7010 grands électeurs composés de députés et des conseillers municipaux, régionaux et de districts autonomes qui sont appelés aux urnes. Les 35 bureaux de vote ont ouvert à partir 8h, même si certains accusent quelque retard dû à la forte pluie de cette nuit.
Cette éléction inédite permettra d’élire 66 sénateurs, tandis que les 33 autres seront nommés à une date ultérieure par le président Alassane Ouattara. Cette nouvelle chambre du Parlement devra entrer en fonction après la rentrée parlementaire des députés, soit le 10 avril prochain et devra siéger à la Fondation Félix-Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, la capitale administrative et politique du pays.
Le RHDP (coalition au pouvoir), qui a présenté soixante-six (66) candidats, est assuré de contrôler le futur Sénat devant une quarantaine de candidats indépendants.
Toutefois, ces scrutins électoraux s’annoncent quelque peu tendus. La campagne pour les sénatoriales s’est achevée sous fond de répression de la marche de l’opposition protestant contre le refus du gouvernement d’appliquer l’Arrêt de la CADHP, recommandant la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
Georges Armand Ouégnin, président d’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a affirmé qu’« aucune élection ne se passera sans que la CEI ne soit réformée », assurant que l’opposition « continuera de manifester » et « aura gain de cause ».
De son côté, l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko assure que les élections sénatoriales se passeront « en toute équité, impartialité et transparence ». « Nous allons donner les résultats des sénatoriales dans un délai plus court », a indiqué Victoire Alley, porte-parole de la CEI.
Notons qu’un important dispositif militaire a été déployé autour des bureaux de vote afin de restreindre les possibilités d’intimidation ou de violences.