Désormais, les utilisateurs de Facebook en Côte d’Ivoire seront méticuleusement contrôlés par les services judiciaires. Le procureur, suite aux récentes dérives sur les réseaux sociaux, a décidé de convoquer les administrateurs de forum pour une mise en garde formelle.
Le procureur envoie un message aux utilisateurs de Facebook
Les utilisateurs de Facebook et autres sociaux sociaux sont désormais scrutés par la Justice ivoirienne. En effet, le chef du Parquet a décidé de mettre les internautes devant leurs responsabilités. Les menaces, injures raciales, incitations à la haine et autres propos de nature violente sont passibles de poursuites judiciaires.
Le lundi 19 mars, la justice avait en effet condamné Yao Kouadio Philippe, un habitant de la ville de M’Bahiakro qui appelait sur les réseaux sociaux, au meurtre des enfants des gendarmes suite à la découverte macabre du corps d’une adolescente. « Il faut commencer à égorger les enfants des gendarmes, nous sommes en train de nous organiser ici à M’Bahiakro, restez à l’écoute », pouvait-on lire sur Facebook.
Cette première peine dans l’histoire de la justice ivoirienne est un message envoyé aux internautes ivoiriens, indiquant qu’il faut faire attention à l’usage de Twitter, Facebook, Watsapp, Instagram et autres réseaux sociaux. « Il était question pour nous de démontrer à tous ceux qui font des dérives sur les réseaux sociaux que, d’abord, nous avons l’arsenal juridique qui permet de les rechercher, de les traquer et de les appréhender », avait souligné Richard Adou.
Les administrateurs de groupes qui relaient ces informations ou dans lesquels sont mentionnés de tels propos n’échappent pas à une sanction. C’est dans cette perspective que le le procureur de la République a convoqué tous les gestionnaires de forums en ligne pour une « séance de travail », ce mardi 27 mars.
Cette rencontre a pour objectif principal de les « sensibiliser sur la gestion de l’informatique de sécurité », mais aussi sur la « relecture des textes de loi applicables ». Par ailleurs, le Parquet souhaite favoriser « une collaboration » entre les deux parties pour « un internet sûr et pacifique ».