Après l’affaire Cambridge Analytica au pays de l’Oncle Sam, Mark Zuckerberg pourrait être empêtré dans une nouvelle procédure judiciaire. Raila Odinga, le principal opposant kenyan entend porter plainte contre Facebook pour espionnage lors de la récente présidentielle au Kenya.
Raila Odinga s’en prend à Facebook et Cambridge Analytica
Raila Odinga envisage de traduire Facebook en justice. Le leader de l’opposition kenyane reproche en effet au réseau social créé par Mark Zuckerberg d’avoir fait peser la balance en faveur de son adversaire Uhuru Kenyatta lors de la présidentielle de 2017, et ce, par une manipulation du réseau social par le cabinet anglais Cambridge Analytica.
Cette revendication du principal leader de l’opposition kenyane intervient quelques jours seulement après l’affaire Cambridge Analytica aux États-Unis. En effet, la société privée britannique de communication stratégique est accusée d’avoir récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook pour peser dans la campagne présidentielle de Donald Trump aux États-Unis. Ces manigances avaient été faites via une application donnant accès à leurs données personnelles, mais aussi à celles de leurs contacts.
Quant au cas kenyan, les faits reprochés à Cambridge Analytica par l’opposant découlent d’une vidéo prise en catimini. En effet, dans cette vidéo, l’on aperçoit des responsables de la société britannique en pleine concertation, prétendument, pour agir via Facebook sur les résultats des élections présidentielles kenyanes de 2017. M. Odinga a décrit les méthodes utilisées comme « diaboliques« .
Ces évènements ont fait grand bruit au Kenya. Si l’on n’y prend garde, cette affaire pourrait gangrener le tissu sociopolitique déjà trop fragile de la République du Kenya. D’autant plus qu’il y’a peu, Uhuru Kenyatta et Raila Odinga avaient décidé d’enterrer la hache de guerre et fumer désormais le calumet de la paix.