La série noire continue pour la Minusma qui vient de perdre deux autres Casques bleus dans une attaque à Aguelhok. Des assaillants embusqués ont fait pleuvoir un déluge de mortiers sur le camp abritant les contingents tchadien et bangladais.
Encore des Casques bleus tués près de Kidal
Le Mali est, à n’en point douter, un véritable mouroir pour les Casques bleus de l’ONU. Cette mission onusienne fait partie des plus meurtrières que les Nations unies ait connue, et la saignée est visiblement loin de s’estomper. En témoignent les multiples attaques dirigées contre les hommes de Mahamat Saleh Annadif, le patron de la mission.
Ce jeudi 5 avril, les soldats onusiens ont encore été la cible d’une attaque, ainsi que le relate le communiqué de la Minusma : « A 18H45 (locales et GMT), les soldats de la paix ont essuyé des tirs de mortier, dont plusieurs ont atteint leur camp. » Le bilan de cette attaque fait état de deux Casques bleus tués et au moins dix autres blessés. Les blessés ont donc été évacués d’urgence et « la sécurisation du camp » a été immédiatement renforcée.
Cependant, un fait curieux s’était produit en cours de journée sans que cela n’alerte les soupçons des autorités sécuritaires maliennes. Il s’agit en effet d’un « attroupement » suspect à l’est du camp d’Aguelhok plus tôt dans la journée, et d’où l’attaque est partie dans la soirée. Serait-ce par un manque de vigilance de la part des soldats de la paix ?
Quoi qu’il en soit, la Minusma « rappelle que les attaques visant les forces de maintien de la paix des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international et que leurs auteurs doivent être appréhendés et poursuivis ». Ces menaces sont certainement allusion au transfèrement du jihadiste Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud à la Cour pénale internationale (CPI).