Les faits et gestes de Guillaume Soro sont vraisemblablement surveillés par les autorités ivoiriennes. Après un enregistrement de ses propos sur le parti unifié au siège du RDR, voilà que la résidence du président de l’Assemblée nationale situé à Zakoua, dans le village de son épouse, a été survolé par un drone du ministère ivoirien de l’Intérieur, apprend-on de koaci.com.
Les intrigues du pouvoir d’Abidjan contre Guillaume Soro
A mesure que la présidentielle de 2020 approche, Guillaume Soro est épié par certains proches du pouvoir, qui lui prètent des ambitions politiques à très court terme. Et ce n’est pas la cérémonie organisée en hommage au président de la République à Ferkessédougou, le week-end dernier, qui viendrait changer les habitubes.
En effet, depuis la découverte, en mai dernier, d’une impressionnante cache d’armes au domicile de Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, le chef du protocole du PAN, lors d’une mutinerie à Bouaké, les relations se sont fortement dégradées entre le président Alassane Ouattara et le président de l’Assemblée nationale. Les deux personnalités ivoiriennes se sont rapprochées ces derniers temps après plusieurs médiation, mais la suspicion reste intacte.
Lors d’une interview accordée à RFI en décembre dernier, le président ivoirien s’était alors indigné de la découverte de cet impressionnant arsenal de guerre. « Cette découverte nous a donné l’impression qu’il y a peut être d’autres caches d’armes. Et si c’est le cas, nous allons les retrouver », avait-il déclaré, avant d’indiquer : « La justice fait son travail et nous continuerons de rechercher les caches d’armes. »
Ainsi, cette consigne du président ivoirien est en train de se matérialiser sur le terrain. En témoigne une équipe d’espions appréhendés à Zakoua, le village de l’épouse de Guillaume Kigbafori Soro. Il ressort des faits que ces individus s’étaient positionnés dans un endroit discret et survolaient la résidence de l’ancien chef rebelle à l’aide de drone. Attirés par cet objet volant peu commun, les villageois ont poussé leur curiosité jusqu’à mettre le grappin sur ceux qui pilotaient cet engin. Après une vive discussion, les intrus ont brandi une note du ministère ivoirien de l’Intérieur en mission de télédétection et de relevés cartographiques pour justifier leur présence.
Notons qu’un rapport de l’ONU faisait état de 300 tonnes d’armes que Soro Guillaume aurait gardé par devers lui au terme la rébellion. Aussi, les domiciles des anciens Commandants de zone (Com’zone, ex-chefs de guerre), notamment Hervé Pelikan Touré dit Vetcho, Ouattara Issiaka dit Wattao et Morou Ouattara, sont également sous surveillance discrète.
La note du ministère de l’Intérieure brandie par les personnes interpellées