C’est une véritable bouffée d’oxygène que la Banque mondiale et le FMI viennent d’apporter à la filière cacao. Cette filière, poumon de l’économie ivoirienne, qui traverse une zone de turbulences ces derniers temps, pourra ainsi connaitre une bonne relance.
Un secours providentiel pour les acteurs de la filière du cacao
Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire traverse pourtant des difficultés dans l’industrie cacaoyère. La chute du prix de la fève à l’internationale en 2017 avait contraint le gouvernement ivoirien, non seulement à réduire les prix bord champ du kilogramme, mais aussi à réduire de 10% le budget de l’État. Le Conseil du café cacao (CCC), l’organe régulateur et de gestion de la filière, n’a également pas échappé à ce remue-ménage. Massandje Touré-Litsé qui en était la directrice générale a été limogée au profit de Yves Brahima Koné, en août 2017. La tempête n’est pas passée pour autant.
Les prix ont certes repris leur ascendant sur le marché international, mais le gouvernement ivoirien a décidé de maintenir à 700 FCFA le prix du kilogramme de cacao pour cette campagne cacaoyère intermédiaire qui a démarré depuis le 1er avril. Aussi, les planteurs et autres acteurs de la filière connaissent, jusque-là, de réelles difficultés.
Cependant, ce 19 avril 2018, les institutions de Bretton Woods viennent d’apporter un soutien financier à hauteur de 300 millions de dollars à la filière. C’était lors des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale. Cette manne permettra à la Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux premiers producteurs qui fournissent à eux seuls 60% des réserves mondiales, de connaitre un nouvel essor pour l’industrie et de relever définitivement la filière.
Rappelons à toutes fins utiles que les Présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo avaient signé, le 26 mars dernier en marge de l’Africa Ceo Forum, la « Déclaration d’Abidjan » en vue de mener ensemble des actions pour faire face aux défis de l’économie cacaoyère.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, témoin oculaire de ces réunions à Washington DC, a exprimé toute sa gratitude aux bailleurs de fonds, avant d’indiquer que cette initiative doit prendre en compte toute la chaine de production, notamment la coordination de la commercialisation sur le marché international, la capacité de stockage, ainsi que la transformation.