Plus d’une centaine de jeunes du Mouvement des Forces d’avenir (MFA, mouvance présidentielle) ont contesté vendredi à Abidjan la signature de l’accord de création du parti unifié, devant naître de la fusion des six formations politiques de la coalition au pouvoir, par le « dissident Siaka Ouattara » à « la place du président légal », Anzoumana Moutayé, au siège du parti à Cocody.
Le RDR, accusé de soutenir la dissidence
Kouakou a dénoncé l’ingérence de « certains » responsables du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir), qu’il accuse de soutenir le camp Siaka Ouattara, considérée comme la dissidence: « aucun cadre du RDR ne peut imposer un président au MFA. Prochainement, nos délégués de l’intérieur descendront sur Abidjan pour se faire entendre ».
Dimanche, des délégués du MFA ont demandé aux autorités ivoiriennes de « ne pas reconnaître » les actions de M. Ouattara, à l’issue d’un bureau politique.
La crise au MFA, un recommencement depuis 2015
Cette nouvelle crise au MFA qui dure depuis fin août 2017, après qu’un bureau politique de la frange conduite par Siaka Ouattara a suspendu M. Moutayé pour « manquements graves », est un recommencement de l’histoire, étant donné qu’Anzoumana Moutayé a été élu lors d’un congrès extraordinaire en avril 2015, un mois après la réunion d’un bureau politique qui a démis de ses fonctions l’ex-président et fondateur du parti, Anky Kobena.
Après avoir introduit une action en justice pour statuer sur cette affaire, M. Moutayé a appelé en octobre le camp Siaka Ouattara à « saisir » sa main tendue pour une réconciliation, estimant qu’il demeure « selon les textes le président » jusqu’en avril 2020, lors d’un point de presse.
Dans une interview, vendredi, dans la presse ivoirienne, Siaka Ouattara a réaffirmé pour sa part être « le président élu » du MFA depuis fin mars, assurant que « la crise est terminée », tout en souhaitant qu’Anzoumana Moutayé accepte de travailler à ces côtés.