M. Olumuyiwa Benard Aliu, Président du Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), a attiré l’attention des décideurs africains sur la nécessité de mettre à niveau les aéroports africains, et ce, dans un contexte marqué par la libéralisation des transports aériens et la croissance du trafic sur le continent.
OACI, de nombreux aéroports-pivots en Afrique dépasseront leur capacité d’ici 2020
Olumuyiwa Benard Aliu l’a fait savoir, le 17 avril dernier à Lagos, au cours de la Conférence régionale africaine 2018 du Conseil international des aéroports (ACI). « En Afrique, l’aviation a des retombées très positives sur le tourisme et le commerce. Elle génère 6,8 millions d’emplois directs et indirects et 72,5 milliards $ du produit intérieur brut (PIB) », a-t-il fait savoir, avant de souligner : « Mais compte tenu de l’accent qui a été mis récemment sur la libéralisation du transport aérien, on s’attend maintenant à ce que de nombreux aéroports-pivots africains dépassent leur capacité d’ici 2020. »
Selon lui, la modernisation et la certification des aéroports africains doivent être une priorité. « Il faut continuer d’accorder davantage d’attention aux impératifs de sécurité côté piste aux aéroports africains », a dit M. Aliu, puis, il ajoute : « Notamment, aux aéroports internationaux, les clôtures périmétriques, la sécurité des voies de circulation et des pistes, des services efficaces de lutte contre l’incendie et une meilleure gestion de la faune. »
OACI, la ressource humaine au coeur de la croissance du transport aérien en Afrique
Le président de l’OACI a en outre insisté sur le perfectionnement du capital humain, grâce à l’amélioration de l’enseignement et de la formation, qui vient « directement appuyer la durabilité de nouveaux projets d’infrastructure ou d’expansion de la capacité actuellement à l’étude ».
Il a réitéré à cet égard l’accompagnement constant et continu de l’OACI, dont l’objectif est de « s’assurer qu’il n’y a pas de contraintes de capacité, de technologie ou de ressources financières qui limitent le développement de l’aviation », et que les Forums aéronautiques mondiaux de l’OACI sont spécifiquement conçus pour s’attaquer à ces contraintes en réunissant les planificateurs de projets et les bailleurs de fonds.
La Conférence ACI 2018 a vu la participation de plus de 280 délégués de 47 pays et de nombreuses organisations internationales. Y prenaient également part des PDG de l’industrie aéronautique (aéroports, compagnies aériennes, fournisseurs de services de navigation aérienne, constructeurs, etc.), des sénateurs et des députés, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires nigérians.