L’Afrique centrale veut se doter d’une académie sous régionale de formation dans les métiers de l’aviation civile. Ce projet a fait l’objet d’une rencontre à Brazzaville au Congo entre les ministres en charge de l’aviation civile de pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Aviation civile, bientôt une académie sous-régionale de formation en Afrique centrale
Du 06 au 07 avril dernier, les ministres en charge de l’aviation civile de la zone CEEAC ont procédé à la validation du rapport d’étude de faisabilité pour la mise en place d’une académie pour l’aviation civile en Afrique Centrale.
A en croire le Premier ministre Clément Mouanda qui a ouvert les travaux, « l’un des défis majeurs dans la mise en œuvre des normes internationales dans les états d’Afrique centrale demeurent la formation et la qualification du personnel ». Il y voit d’un bon d’œil cet initiative qui permettra « d’éviter la dispersion des efforts et l’émiettement des moyens ». « La mutualisation des ressources pour la mise en place d’une institution régionale commune de formation est une exigence de bon sens et de responsabilité communautaire », a-t-il déclaré.
« La création de cette institution de formation académique de proximité en Afrique Centrale, dédiée aux métiers d’aviation civile, revêt un caractère prioritaire. Cela est dû au fait que l’Académie permettra aux États membres de s’acquitter des obligations qui leur incombent vis-à-vis de l’OACI dans les domaines clés de la sécurité, de la sûreté et de l’environnement », a expliqué Estelle Ondo, la ministre gabonaise des Transports et de la logistique.
« Cette nouvelle structure va permettre aux États membres de mobiliser les ressources pour la formation…elle est censée pallier l’insuffisance du personnel qualifié, en formant les jeunes aux métiers et en mettant en œuvre les programmes de formations spécifiques nécessaires de l’aviation civile dans le but de la sécurisation de l’espace aérien dans la sous-région », a-t-elle ajouté.
La prochaine étape consiste maintenant, pour les experts en aviation civile de la sous-région, à réfléchir sur le siège de l’académie, les mécanismes de financement ainsi que son mode de fonctionnement. D’autres réunions sont prévues à cet effet dans les prochains mois.