Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), reconnaît Siaka Ouattara comme président du Mouvement des Forces d’avenir (MFA), un parti membre de la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, confronté à une crise interne depuis plusieurs mois, a indiqué Adama Bictogo, l’un des vice-présidents rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Le RHDP ne reconnait que Siaka Ouattara comme président du MFA selon Adama Bictogo.
« Nous nous attelons à rapprocher à nouveau (Anzoumana) Moutayé, mais nous reconnaissons Siaka Ouattara comme président du MFA », a tranché M. Bictogo, invité d’une tribune du journal l’Intelligent d’Abidjan.
M. Moutayé a été débouté par la justice, a-t-il rappelé, ajoutant que « le RHDP ne pouvait que composer avec M. Ouattara », qui a reçu mandat pour signer l’accord politique pour la création du parti unifié
Anzoumana Moutayé qui dit être le président « reconnu » du MFA exige depuis, de ses alliés de la coalition au pouvoir, la correction de la signature du parti sur l’accord de création du parti unifié.
Depuis fin août 2017, le MFA fait face à une nouvelle crise, après qu’un bureau politique de la frange conduite par Siaka Ouattara a suspendu M. Moutayé pour « manquements graves ».
Azoumana Moutayé qui accuse M. Siaka « de faux », a introduit une action en justice pour annuler ce bureau politique, organisé en « violation » des textes du parti.
Mais le Tribunal de première instance a jugé la plainte de M. Moutayé mal fondée, pour insuffisance de preuves. Le président du MFA a alors fait appel de cette décision.
Pour Anzoumana Moutayé , « la justice n’a pas tranché », ajoutant que « la décision définitive revient à la cour d’appel ».
Le 24 avril, le vice-président de la frange dirigée par M.Moutayé, Atta Yoboua a affirmé que le président Ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre Amadou Gon « reconnaissent Anzoumana Moutayé comme le président » du Mouvement des Forces d’avenir (MFA).
Azoumana Moutayé a été élu président du MFA en avril 2015, lors d’un congrès extraordinaire, un mois après un bureau politique qui a démis de ses fonctions l’ex-président et fondateur du parti, Anaky Kobena.