Le père William Niba, enlevé lundi matin à Belo (département de Boyo, Nord-ouest camerounais), alors qu’il célébrait une messe, a été libéré mercredi, a annoncé l’archidiocèse de Bamenda, épicentre de la crise qui secoue depuis fin 2016 les régions anglophones du Cameroun, dans une note.
Cameroun, Le père William enlevé par des ravisseurs en pleine messe a recouvré la liberté.
« L’archevêque de Bamenda, monseigneur Cornelius Fontem Esua et son auxiliaire, l’évêque Michael Miabesue Bibi sont heureux d’annoncer que le père Niba, a été libéré ce mercredi », indique la note.
Lundi, le prêtre qui est également directeur de l’établissement Saint Bede’s college, a été kidnappé par des individus armés, en pleine célébration de messe.
Depuis 2016, le Nord-ouest et Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ de M. Biya, au pouvoir depuis 35 ans. Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
La sécurité dans les régions anglophones du Cameroun en proie a une crise qui perdure depuis bientôtt deux ans, est de plus en plus préoccupante et alarmante.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun. Outre les attaques contre les Forces de défense, des groupes sécessionnistes armés, procèdent à des enlèvements de responsables administratifs.
Après le kidnapping du prêtre qui n’a pas été revendiqué, le préfet de Boyo, a annoncé la « restriction des mouvements dans le département, jusqu’à nouvel ordre. »