Le chef de file de l’opposition politique au Burkina, Zéphirin Diabré, a affirmé mardi que le gouvernement n’a jamais sollicité l’opposition pour l’entendre sur les solutions éventuelles à apporter à la problématique du terrorisme dans le pays, lors d’une conférence de presse.
Zéphirin Diabré tend la main au gouvernement
« Le gouvernement ne nous a jamais sollicités pour nous entendre » sur la problématique du terrorisme, a soutenu M. Diabré, expliquant que l’opposition est « disposée » à rencontrer le chef de l’Etat Roch Kaboré pour donner son opinion sur toute question d’intérêt national ».
Le chef de file de l’opposition a par ailleurs salué « l’action » des Koglweogo, ces groupes d’autodéfense citoyens, qui ont notamment interpellé vendredi des présumés terroristes a Bafina et Guendbila, deux villages de la région du Centre-Nord où ils ont incendié une école, et mis semé la panique en tirant en l’air dans un marché.
Depuis la première attaque armée, en 2015, revendiquée par des jihadistes, le Burkina est confronté à des attaques devenues fréquentes et meurtrières.
La plus mémorable des récentes attaques est celle dont a été la cible, à Ouagadougou, l’état-major des armées et l’ambassade de France, et qui s’est soldée par la mort de huit soldats burkinabè.
Mardi 1er mai, une trentaine d’hommes munis d’armes de guerre ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi le poste-frontière de police de Madouba, un département du Nord-Ouest du Burkina, à la frontière avec le Mali, occasionnant « d’importants dégâts matériels », a indiqué la police, dans un communiqué
L’attaque du poste de police frontière de Madouba situé dans la Kossi, une province de la région Boucle du Mouhoun, dans le Nord-Ouest du Burkina, est intervenue dans la nuit de lundi à mardi.
A l’Etat-major, selon le ministre de la sécurité, « les assaillants ont fait usage d’un véhicule bourré d’explosifs dont la charge était suffisamment forte pour occasionner de graves destructions et de sérieux impacts sur les personnes ».