Les travailleurs de la mine d’or de Bissa, située à environ 85 km au Nord de Ouagadougou, ont dénoncé mardi leurs conditions de travail « stressantes et pénibles », face à la presse.
Les travailleurs de la mine d’or de Bissa dénoncent leurs conditions de travail difficiles face à la presse burkinabè.
Les travailleurs, contraints de faire 12 heures de travail par jour au lieu de huit, dénoncent des « conditions stressantes et pénibles ».
La rotation de travail était initialement de sept jours de 12 heures avant que la direction, « sans concertation aucune », ne leur « impose », à partir d’avril 2013, quatre jours de travail et quatre jours de repos.
Saisie, l’inspection du travail a notifié à Bissa Gold « le caractère illégal » du système de rotation, mais « les recommandations du ministre en charge du travail pour trouver une solution à la crise ont été simplement ignorées par la direction », ont relaté les travailleurs.
Les travailleurs de la mine n’ont pas bénéficié du paiement des heures supplémentaires de travail.
« Dans ces conditions imposées, les travailleurs ont perdu plus de 25% à 30% de leur salaire net, sans pour autant bénéficier des paiements corrects » des heures supplémentaires, ont-ils affirmé.
« Nous demandons à l’Etat burkinabé de bien se pencher sur les réalités que vivent les travailleurs des sites miniers », ont-ils conclu.
Rappelons que le lancement des travaux de la mine de Bissa a été effectué par Le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie, Lamoussa Salif Kaboré,le 29 septembre 2011 à Sabcé, dans la province du Bam.
Le permis d’exploitation de cette mine dont la durée prévisionnelle de vie est de 9 ans a été obtenu par High River Gold (HRG).
La mine de Bissa, qui a coulé son premier lingot d’or en janvier 2013, est la deuxième exploitée par la compagnie minière russe Nordgold au Burkina, après celle de Taparko (SOMITA) ouverte en 2007.