La fonde au sein du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), en proie à des dissensions, » a été une supercherie », a affirmé samedi le président du parti Pascal Affi N’Guessan, assurant que « l’’unité « est en marche », à la fête de la liberté à Yopougon (Ouest Abidjan), une manifestation annuelle du parti.
Pour Affi N’Guessan, l’unité en marche au sein du FPI
« La base a compris que la fronde a été une supercherie », a indiqué M.Affi, ajoutant que « l’unité au sein du FPI « est en marche » et » peut aboutir au sommet ».
« Il ne se passe pas un jour sans que je ne reçoive les camarades qui étaient dans la fronde », a-t-il révélé.
Pascal Affi N’Guessan a invité les secrétaires généraux de sections « à accueillir dans leurs bases les camarades qui se sont éloignés du parti. »
L’ex-parti au pouvoir est confronté à une crise interne. Deux camps divisés entre pro-Affi et pro-Sangaré, s’affrontent pour le contrôle du parti.
Pour M. Affi, « Il y a une seule façon de devenir président, c’est le vote des militants au cours d’un congrès, l’instance suprême ».
Il a annoncé « un congrès dans les mois à venir », ajoutant que la date sera communiquée dans les prochains jours.
Fin juillet 2017, M. Affi a reporté le congrès du parti initialement prévu en août pour « finaliser les actions entreprises dans le sens de l’unité » de la formation politique.
« Ce travail a porté ses fruits », selon le président du FPI.
Concernant la participation du FPI à la présidentielle 2020, Affi NGuessan a affirmé samedi qu’ »être au pouvoir en 2020 est un impératif catégorique » pour son parti.
Pour lui, « si les conditions sont réunies, le meilleur (en 2020) ne peut être que le FPI ».
« Notre prochain combat, c’est le code électoral et la CEI », a dit Affi, qui assure qu’il va se « battre pour le changement de la Commission électorale indépendante.
L’opposition ivoirienne réclame depuis plusieurs mois la réforme de la CEI.
Face à la presse après son discours, le président du FPI a dénoncé « une révision à la va vite », estimant que « le corps électoral ne reflète pas la réalité politique ».
La Côte d’Ivoire « ne peut se contenter d’un d’une liste électorale de six millions d’électeurs », a-t-il soutenu.
Pour lui, « il faut (un fichier) inclusif », sur lequel les « 3 à 4 millions d’électeurs qui n’y figurent pas, doivent s’y retrouvés.
La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire est prévue du 17 au 24 juin.