L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, mouvance présidentielle), a adopté samedi « à la grande majorité des congressistes », les textes du projet de parti unifié devant résulter de la fusion des partis membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, à l’issue d’un congrès extraordinaire à Yamoussoukro (Centre, capitale politique).
RDR, MFA, PIT et UDPCI dans le même navire
L’UDPCI « a adopté à la grande majorité de ses congressistes, les textes (fondateurs) du pari unifié a dit le rapporteur général du congrès, Mamadou Dely, après plus de six heures de travaux, précisant que certains points du texte doivent faire l’objet de révision avant la mise en œuvre effective du parti unifié.
« La décision de l’UDPCI n’est pas une renonciation au pouvoir d’Etat », a affirmé son président, Mabri Toikeusse, révélant qu »’une dizaine de partis veulent rejoindre le RHDP, même les plus insoupçonnés ».
Avec ce « oui », l’UDPCI devient la 4e formation politique ivoirienne à donner son accord à ce projet, après le Mouvement des forces d’avenirs (MFA), le parti ivoirien des travailleurs (PIT) et le Rassemblement des républicains (RDR).
Le 28 avril à Abidjan, l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) dont le président Brahima Soro est pourtant signataire de l’accord politique, a rejeté à la surprise générale le projet, lors d’un congrès.
Ce parti qui dénonce un discours de ses alliés du RHDP « devenu gris, contradictoire et codé que l’immense majorité des Ivoiriens ne comprend pas », a réclamé plus de « clarté » et de « cohérence ».
Selon l’accord politique du parti unifié, les partis membres de la coalition au pouvoir « s’engagent à faire passer » leurs différentes formations au RHDP et « à conduire dans la démocratie toutes les élections à venir en RHDP ».
« Jusqu’à la mise en place effective des structures du parti unifié, à l’issue d’une période transitoire de 12 à 18 mois, les partis gardent leur autonomie », indique l’accord.
Alors que le RDR, le parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara, pousse pour que le parti unifié soit constitué « avant 2020 », le PDCI d’Henri Konan Bédié est plutôt favorable à sa mise en place, après la présidentielle de 2020, et réclame surtout avec insistance que la question de l’alternance en sa faveur soit tranchée.