L’ émergence 2020 ne saurait se réaliser sans une implication personnelle de chaque Ivoirien. Telle est la condition sine qua non posée par Konrad Adenauer Stiftung (KAS), une fondation allemande proche du PDCI.
L’émergence 2020, toujours au cœur des débats
A son accession à la Magistrature suprême, le président Alassane Ouattara avait promis de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Mais, à moins de deux ans de l’échéance fixée, cette émergence 2020 est continuellement remise en cause par bon nombre d’observateurs. Au nombre de ceux-ci, se trouve le Reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly pour qui cette émergence tant chantée par les nouvelles autorités ivoiriennes est une « utopie ».
Cependant, Konrad Adenauer Stiftung (KAS), une fondation politique allemande proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a indiqué que cette émergence n’est possible qu’à condition de mettre à contribution le potentiel de chaque citoyen ivoirien.
« Cela ne peut réussir que si le développement est inclusif et atteint chaque individu. Ce sont des points politiques. Personnellement, j’espère que tous les Ivoiriens pourront utiliser leur potentiel personnel et participer au développement de leur pays », a déclaré Florian Karner, représentant Côte d’Ivoire de cette organisation.
Poursuivant, il a relevé les progrès économiques réalisés sous la gouvernance du président Ouattara. Plusieurs infrastructures économiques (ponts, routes, écoles, centre de santé…) ont été réalisées en si peu de temps. Le taux de croissance avoisinant les deux chiffres fait également de l’économie ivoirienne, l’une des plus solides en Afrique.
Toutefois, ces efforts resteront vains tant que le pays ne connait pas une réelle stabilité et une implication de tous les Ivoiriens à la construction d’une véritable nation.
C’est en cela que la réconciliation nationale qui est encore au poids mort, la question des exilés et des prisonniers pro-Gbagbo, ainsi que le dégel de leurs avoirs constituent l’épine dorsale pour le retour à une paix durable. Par ailleurs, les bruits de bottes qui se font de plus en plus entendre au sein des casernes ivoiriennes ne sont pas de nature à rassurer les investisseurs étrangers installés en Côte d’Ivoire.