La majorité présidentielle du burkina a dénoncé jeudi à Ouagadougou une « fronde sociale organisée », orchestrée par des « officines politiques pour nuire » aux actions du gouvernement, face à la presse.
La majorité présidentielle du Burkina dénonce la main mise de l’opposition sur les syndicats afin d’empêcher le programme du gouvernement.
« On a l’impression qu’il y a une fronde sociale organisée, téléguidée souterrainement par des officines politiques qui œuvrent en liaison avec certains syndicats », a déclaré Vincent Dabilgou, 1er vice-coordonnateur de l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP).
Depuis 2017, le climat social au Burkina est marqué par de nombreuses manifestations (grèves, sit-in) de travailleurs de secteurs d’activité divers, qui réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Le but de cette « fronde sociale organisée », a-t-il souligné, est « d’empêcher le gouvernement de dérouler son programme ».
Le Burkina Faso est confronté depuis quelques mois a plusieurs mouvements de grève des syndicats qui réclament une améliorations de leurs conditions de vie. Récemment c’est le Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB) qui a annoncé une grève.
« La grève est un droit reconnu dans notre Constitution, (mais) l’exercice raisonnable de ce droit est un facteur de progrès social lorsqu’il met en présence des acteurs étatiques et des acteurs sociaux qui s’inscrivent dans une dynamique de compréhension mutuelle », a soutenu M. Dabilgou, par ailleurs ministre des Transports.
Le vice-coordonnateur de la majorité présidentielle a dit craindre que des « luttes, sous le couvert du manteau syndical servent des desseins inavoués et inavouables, participant d’une volonté délibérée de déstabilisation du pouvoir ».
Le Syndicat national des travailleurs de l’agriculture a entamé jeudi une grève de 48 heures. Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale suivra du 23 au 25 mai, et le Syndicat autonomes des agents du ministère des Affaires étrangères, du 30 au 1er juin.