La Grande-Bretagne a recommandé vendredi, à ses ressortissants qui résident dans les régions anglophones camerounaises, d' »éviter les lieux publics » dimanche, jour de célébration de la fête nationale, » en raison de potentiels incidents de sécurité », dans une note.
La Grande Bretagne appelle ses ressortissants à la prudence dans les régions anglophones en proie aux violences et enlèvements.
« En raison de potentiels incidents de sécurité le 20 mai, qui est la Fête nationale du Cameroun, il est conseillé aux ressortissants britanniques résidant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest d’être vigilants et d’éviter les grands rassemblements ainsi que les endroits publics, particulièrement les 19 et 20 mai », indique la note du Haut conseil britannique au Cameroun.
Depuis 2016, les deux régions anglophones du pays, traversent une crise sociopolitique.
Un consortium de syndicats anglophones dissout, exigeait l’indépendance de leurs régions et le départ de M. Biya, au pouvoir depuis 35 ans.
Le consortium dénonçait également la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20 % des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
Axées au départ (octobre 2016), sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise sociopolitique, en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes, dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun. Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant des « forces de restauration de l’Ambazonie« , un Etat imaginaire, sont devenus fréquents.
Cette crise a favorisé le déplacement de 160.000 personnes, ainsi qu’a de nombreux enlèvements selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).Le dernier en date est le Kidnapping du prête Wiliam Niba alors qu’il célébrait une messe dans son église au Nord-Ouest du pays.