Trois « terroristes » ont été abattus mardi et un autre « capturé », lors d’une opération menée par les forces de sécurité burkinabè à Dayongo, dans le 11e arrondissement de Ouagadougou, a annoncé le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo, lors d’une conférence de presse.
Des terroristes abatus par les forces de sécurité burkinabè
Lors de l’opération menée entre 01H30 et 08H00 (GMT et locales) par l’unité d’intervention de la gendarmerie, « trois terroristes ont été abattus, un quatrième a été capturé », a indiqué M. Sawadogo.
« Malheureusement, un gendarme a succombé à ses blessures et nous avons enregistré quatre autres blessés. Et deux des civils qui jouxtaient le célibatorium occupé par (les terroristes) ont été blessés », a poursuivi le ministre, ajoutant que la gendarmerie « a procédé à une trentaine d’interpellation pour les besoins de l’enquête ».
Selon Clément Sawadogo, cette opération des forces de sécurité pour « mettre hors d’état de nuire ce groupe de terroristes » est intervenue à la suite des renseignements obtenus dans le cadre des enquêtes sur les attaques armées du 2 mars à Ouagadougou.
Ce « groupe de terroristes (dont la nationalité est encore inconnue) », qui disposaient « d’un arsenal de combat (des AK 47, pistolets automatiques, fusil mitrailleur, grenades…) utilisé pour riposter contre les gendarmes, ont un lien avec les attaques du 2 mars », a-t-il précisé.
Le 2 mars à Ouagadougou, des hommes « lourdement armés » ont simultanément attaqué l’etat-major général des armées et l’ambassade de France, distants d’environ deux kilomètres.
Ces attaques, revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une coalition de groupes jihadistes (formée le 1er mars 2017 et dirigée par le Malien Iyad Ag Ghali), ont fait huit morts parmi les forces de défense et de sécurité (sur les deux sites), huit assaillants abattus et 85 blessés dont 24 civils.
« Le dispositif (armes, tenues militaires françaises et burkinabè, téléphones portables, détonateurs…) » trouvé au célibatorium « laisse penser que ces personnes envisageaient de poser d’autres actions », a expliqué le ministre de la Sécurité.