La question du logement devient de plus en plus cruciale en Côte d’Ivoire. Et pourtant, le président Alassane Ouattara avait promis, lors de sa campagne de 2010, que les Ivoiriens auraient un accès facile au logement.
Le pouvoir Ouattara tente de résoudre la question du logement
« Pour que chaque Ivoirien, puisse avoir un toit, nous faciliterons le droit à la propriété par la construction de logements à coût réduit et juste 25 000 F par mois pendant 25 ans », tel était le message du candidat Alassane Ouattara devant les électeurs en 2010. Mais à l’épreuve du pouvoir, les choses ne sont pas aussi aisées comme il le croyait.
Le président ivoirien a certes fait construire des logements sociaux, mais le coût d’acquisition de ceux-ci semblent hors de portée de l’Ivoirien moyen. Le prix unitaire maximum de vente des logements à caractère économique étant de vingt-trois millions de francs (23 000 000 FCFA) hors taxes et celui des logements à caractère social, de douze millions cinq cent mille francs (12 500 000 FCFA) hors taxes; alors que le SMIG est fixé à 60 000 FCFA.
Par ailleurs, le déficit de logements dans la capitale ivoirienne oblige une frange de la population à vivre dans la précarité et la promiscuité. Alors que le candidat du Rassemblement des républicains (RDR) avait pour slogan en 2010 « un Ivoirien, un toit ».
Mais, la désillusion fut grande pour bon nombre d’Ivoiriens qui avait cru en cette promesse de campagne. A Cocody Danga, où plusieurs familles viennent d’être jetées à la rue après la destruction manu militari de leurs habitations par ces temps de pluies, l’on pouvait entendre des paroles très hostiles au pouvoir d’Abidjan.
Notons que le gouvernement a fait adopter, ce mardi, le projet de loi portant fixation à deux mois du paiement de l’avance et du cautionnement concernant les contrats relatifs aux loyers d’habitation. En d’autres termes, tout locataire devra désormais payer 2 mois de caution et 2 mois de loyer pour accéder à des logements. Cependant, l’application de cette loi demeure une autre paire de manche, même si « tout contrevenant à la loi risque une peine d’emprisonnement allant d’un mois à 20 ans de prison ».