Plusieurs cadres du PDCI avaient été placés sur écoute et leurs conversations téléphoniques enregistrées à leur insu. L’enregistrement a été remis au président Henri Konan Bédié qui entend en tirer toutes les conséquences.
Cataclysme au PDCI après des écoutes téléphoniques
C’est le branle-bas au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tant le scandale d’espionnage continue de produire ses effets domino. En effet, les conversations téléphoniques de plusieurs cadres du vieux parti avaient été enregistrées et le fichier remis à Henri Konan Bédié, le président du parti.
La liste n’est pas exhaustive, mais les personnalités dont les noms ont fuité sont le Secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué, les anciens porte-paroles Kobenan Kouassi Adjoumani et Jean-Louis Billon, le président du Sénat Jeannot Kouadio-Ahoussou, ainsi que le ministre Thierry Tanoh.
Le contenu de ces enregistrements n’a certes pas été publié, n’empêche que les effets ne se sont pas fait attendre. Adjoumani et Billon, respectivement chargés de l’Information et la communication, et des études, de la prospective et de la propagande, ont tous deux été remplacés au porte-parolat du PDCI. Quant au Professeur Guikahué, sa garde rapprochée vient de lui être retirée. Le président Bédié a par ailleurs réuni ses proches collaborateurs pour statuer sur la conduite à tenir concernant ces écoutes téléphoniques.
Cependant, plusieurs interrogations fusent çà et là dans la capitale ivoirienne. Serait-ce le président Henri Konan Bédié lui-même qui a ordonné l’espionnage de ses collaborateurs ou plutôt l’ordre viendrait du palais présidentiel ? Quoi qu’il en soit, le PDCI n’a pas encore acté son adhésion au parti unifié, et l’alternance 2020 entre le parti de Ouattara et celui de Bédié constitue la pomme de discorde entre les deux locomotives du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).