Les transporteurs aériens du Nigeria, regroupés sous l’égide de l’AON (Airlines Operators Nigeria), ont promis qu’à partir du 14 juin 2018, leurs membres cesseront de payer la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au gouvernement fédéral d’Abuja, estimée à plus de 15 milliards de naira par an.
L’AON se rebelle contre les autorités du Nigeria et s’oppose à la TVA
L’AON l’a fait savoir à Lagos, la semaine dernière, au cours de la réunion des directeurs généraux des compagnies aériennes. « Au terme des délibérations des chefs de la direction des compagnies aériennes, l’AON a décidé qu’à compter du 14 juin, ses membres cesseront de faire des versements de TVA car cela est injuste », a indiqué le président exécutif d’AON, Nogie Meggison.
Il a qualifié le paiement de la TVA d’abusif et a déploré le fait que seules les compagnies aériennes nigérianes paient la taxe, tandis que les transporteurs étrangers ainsi que d’autres modes de transports qui opèrent dans le pays, en sont exemptés.
« La position de l’AON est que la TVA sur les ventes de billets d’avion pour les transporteurs nationaux doit être supprimée immédiatement, car les transporteurs routiers, ferroviaires, maritimes et internationaux ne sont pas soumis à cette taxe », a-t-il déclaré.
Selon lui, cette taxe couplée aux coûts élevés du carburant d’aviation constitue un « fardeau écrasant » pour la santé financière des compagnies locales.
L’AON a par ailleurs déploré la non-application de l’engagement gouvernemental d’exonération des frais de douane pour les avions commerciaux, les pièces de rechange et les moteurs d’avion. Un préjudice qui amène certaines compagnies aériennes à immobiliser une partie de leur flotte pendant des jours, regrette l’Association.
« Plus de 50 compagnies aériennes régulières ont existé dans ce pays, mais seulement sept volent aujourd’hui. Les propriétaires de ces anciennes compagnies aériennes ont des succès dans d’autres secteurs, mais pas dans l’aviation… C’est la myriade de politiques hostiles et l’environnement d’exploitation difficile qui constitue le fléau à la croissance de l’aviation au Nigeria », déplore Nogie Meggison.