Le chef de l’Etat du Burundi, Pierre Nkurunziza a promulgué jeudi dans son palais de Gitega (centre) la nouvelle Constitution burundaise très controversée, adoptée le 17 mai par référendum et qui lui ouvre la possibilité de rester en poste jusqu’en 2034.
Au Burundi, Pierre Nkurunziza surprend tout le monde
Mais à la surprise générale, Pierre Nkurunziza a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en qualité de président de la République, lors des élections de 2020.
Cette annonce a été faite à l’occasion de la cérémonie officielle de promulgation de la nouvelle Constitution burundaise, très décriée par la classe politique burundaise.
M. Nkurunziza qui a apposé sa signature sur la nouvelle Constitution du Burundi à (08H30 GMT, 10H30 locales), s’est ensuite rendu dans la commune de Bugendana, dans la province de Gitega, pour “sa présentation au peuple burundais”, selon un programme rendu public par le protocole présidentiel.
Pour l’opposition, l’adoption de la nouvelle Constitution enterre l’accord de paix d’Arusha signé en 2000, qui avait instauré un partage du pouvoir politique et ethnique.
C’est pour quoi, cette déclaration de Pierre Nkurunziza a fait l’effet d’un séisme, tant chez les observateurs de la vie politique burundaise, que chez les partisans et adversaires du chef de l’Etat, à qui l’opposition reproche de vouloir s’éterniser au pouvoir par tous les moyens.
Fin mai, les Burundais ont approuvé par référendum à plus de 73% des voix, une réforme de la Constitution qui permet au président Pierre Nkurunziza de rester en poste jusqu’en 2034.
Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale (Ceni), le oui en faveur de cette révision constitutionnelle a obtenu 73,2 % des voix, contre 19,3 % au non, 3,3 % à l’abstention et 4,1 % pour les bulletins nuls.
Au pouvoir depuis 2005, M. Nkurunziza, 54 ans, contesté par l’opposition, la société civile et une partie de son camp, depuis sa candidature à un troisième mandat en avril 2015, a mené une répression brutale, qui a fait au moins 1.200 morts et plus de 400.000 réfugiés.