La Cour d’appel de Paris a renvoyé mercredi au 3 octobre 2018, la demande d’extradition au Burkina Faso de François Compaoré, (frère de l’ex-président Blaise Compaoré), arrêté dans la capitale français après un mandat émis contre ce dernier, et qui serait impliqué dans l’assassinat, en 1998 du journaliste Norbert Zongo.
La demande d’extradition de François Compaoré reportée
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, qui demande notamment à la justice burkinabè de lui fournir des éléments matériels et précis de nature à prouver l’implication de François Compaoré dans l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune.
La décision est renvoyée au 3 octobre 2018. La justice burkinabè a donc trois mois pour fournir ces éléments. Pour les avocats de François Compaoré, cela signifie comme ils l’ont toujours dit qu’il n’y a rien dans ce dossier, aucune preuve, aucun élément tangible. Pierre-Olivier Sur se déclare donc tout à fait confiant. Il met même en garde la justice burkinabè de ne pas produire de « faux éléments ». C’est ce qu’il nous a dit à la sortie de la salle.
Dans le camp adverse au contraire, pour maître Anta Guissé, l’avocat de l’Etat burkinabè, ce nouveau renvoi n’a rien de décevant. S’il n’y avait rien dans le dossier, la chambre d’instruction aurait tout simplement rejeté la demande d’extradition, explique l’avocate. Il faut donc se munir de patience, selon elle, car le dossier est loin d’être vide comme le déclarent les avocats de François Compaoré.
A titre de rappel, c’est alors qu’il menait ses investigations sur la mort suspecte du chauffeur de François Compaoré que Norbert Zongo et trois de ses accompagnateurs ont été assassinés le 13 décembre 1988 dans ce qui ressemblait à tous points de vue à une embuscade.
Les corps des infortunés ont été retrouvés calcinés à l’intérieur du véhicule qui les transportait. Les faits se sont déroulés à Sapouy, dans le sud du Burkina Faso.