Le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Daloa (Centre-ouest ivoirien), Pascal Hien, a indiqué que trois braqueurs détenus à la prison civile de la ville ont été transférés mercredi à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), après qu’un commando armé a tenté de les faire évader la veille.
De la prison civile de Daloa à la Maca
Interpellés le 19 avril à Man (Ouest) dans le braquage de la société Amanda Prestige (distributrice de produits d’Orange Côte d’Ivoire), ces trois braqueurs ont été jugés, puis condamnés à 20 ans de prison ferme chacun et 20 millions FCFA d’amende par le Tribunal de Daloa.
‘‘Ces individus ont voulu organiser leur évasion’’, a affirmé Pascal Hien, expliquant qu’elle devrait être mené par ‘‘un commando de cinq personnes possédant quatre kalachnikovs avec des doubles chargeurs, un pistolet automatique et des grenades offensives’’.
‘‘Nous avons pris des dispositions administratives pour pouvoir faire partie ce groupe-là à la Maca’’, a-t-il dit, ajoutant que ce gang n’est pas à sa première tentative.
Le procureur général près du tribunal de première instance de Daloa, a annoncé début mai, une peine de 20 ans de prison ferme et 20 millions FCFA d’amende pour les trois braqueurs de la société Amanda Prestige (distributrice de produits d’Orange Côte d’Ivoire), après leur procès.
Il s’agissait de « Gnanan Bi Rodrigue âgé, 31 ans, auteur de plusieurs braquages, spécialiste d’évasions qui est d’ailleurs l’organisateur de l’évasion des deux détenus de la préfecture de Daloa. Koné Amed 34 ans et Ouédraogo Inoussa , qui eux sont condamnés à 20 ans d’emprisonnement et de 20 millions d’amende », avait mentionné M. Hien.
Le procureur général près le tribunal de première instance de Daloa, a soutenu que cette évasion ne sera pas envisageable dans la localité et invite la population et la police a fait confiance à la justice.
Tout savoir sur la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan
La MACA, prison historique d’Abidjan
Évasion de cinq prisonniers du bâtiment C
Le bâtiment C est un bâtiment très particulier parce que c’est un bâtiment de haute sécurité et tout le monde n’a pas accès au grand dehors, dans la cour de la prison.
Mais Cinq prisonniers du bâtiment C, abritant les grands criminels à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), ont profité de l’absence d’un surveillant à un mirador pour s’évader à l’aide d’une corde, a appris APA, d’une source sécuritaire. ‘’Ils sont cinq prisonniers qui se sont évadés dans l’après-midi vers 16h ce vendredi. Ils sont passés par un mirador. (…) il y a un mirador où le garde assigné était absent’’, a expliqué cette source sécuritaire.
Yacouba Coulibaly dit Yacou le Chinois, un criminel évadé de la MACA qui réapparaît pendant la crise post-électorale de 2011 en tant que membre des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), loyales à Alassane Ouattara.
En mars 2011, au plus fort des violences déclenchées par la crise post-électorale, c’est la totalité des prisonniers de la MACA qui s’est évadée, possiblement avec le soutien actif d’un des deux belligérants1.
Les cellules
Les conditions de détention hors le bâtiment des assimilés sont très difficiles : les détenus sont parqués par dizaines dans des cellules nauséabondes et surchauffées ; ils reçoivent peu de visites et n’ont pas la possibilité de se faire soigner. Dans ce dernier, tous les détenus n’ont pas accès à la cour de la prison.
Où se trouve la MACA ?
La MACA est située dans la capitale économique de Côte d’Ivoire Abidjan précisément dans la commune de Yopougon.
Qu’est-ce qu’une maison d’arrêt et de correction ?
La maison d’arrêt est l’établissement pénitentiaire où sont détenus les mis en examen, prévenus ou accusés dans l’attente de leur jugement lorsqu’ils ont fait l’objet d’un placement en détention provisoire.
Qui est vraiment Yacou le Chinois ?
De son vrai nom Yacouba Coulibaly, Yacou le Chinois reçoit son sobriquet en raison de ses yeux légèrement bridés. Condamné à une première peine de prison en 2010 pour vol aggravé, il s’évade rapidement. L’année suivante, il s’engage au plus fort de la crise post-électorale dans les FRCI, les forces loyales à Alassane Ouattara, l’actuel président. Il reprend alors les braquages et les agressions à Abidjan. Il est à nouveau arrêté en 2011, condamné à vingt ans d’emprisonnement, et retourne à la MACA, désormais rénovée. Affecté au bâtiment C, celui des longues peines, et auréolé d’une solide réputation, il devient le chef du « gouvernement » interne de la prison.