Plus de 428.000 nouveaux électeurs ivoiriens ont été enrôlés lors du recensement électoral, du 18 au 24 juin, selon les statistiques provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) présentées mardi à Abidjan, face à la presse.
84.889 nouveaux électeurs ont été enregistrés à Abidjan, selon la CEI
« Au total, 915.801 personnes se sont rapprochées des centres d’enrôlement » soit « 487 568 requérants déjà inscrits sur la liste » pour actualiser leurs données et « 428.233 » nouveaux électeurs se sont inscrits sur le fichier électoral, a indiqué le 2e vice-président de la CEI, Gervais Coulibaly.
A Abidjan, 85.798 personnes ont actualisé leurs données tandis que 84.889 nouveaux électeurs ont été enregistrés, a ajouté M.Coulibaly.
Il a précisé que « ces chiffres sont provisoires », expliquant que la Commission « n’est pas encore en possession de toutes les données » notamment celles des régions de la Nawa (Sud-Ouest), du Cavally (Ouest) et du Tchologo (Nord) en raison des « problèmes de connexion ».
« Nous ne sommes pas déçus », a affirmé Gervais Coulibaly, qui s’est dit « satisfait de la progression », par rapport à l’opération précédente où « à peine 200.000 personnes » s’étaient inscrites.
« En une semaine, nous passons du simple au double, c’est encourageant. Nous sommes satisfaits des résultats quand nous les comparons aux autres », s’est félicité le 2e vice-président de la Commission.
Interrogé sur le convoyage des électeurs, il a estimé qu' »il dénature la volonté des populations locales, mais la loi ne donne pas les armes » à l’institution pour empêcher » cette pratique.
La plateforme de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) qui juge la CEI « illégale et illégitime », avait appelé les Ivoiriens à ne pas se faire « enrôler » sur la liste électorale.
Cette plateforme a qualifié lundi l’opération d’ »échec », évaluant le taux de participation « entre 6 et 9% de pétitionnaires attendus ».
L’opposition ivoirienne dans son ensemble réclame depuis de longs mois une réforme de la CEI, chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.
En 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait ordonné à la Côte d’Ivoire, de rendre la CEI « conforme aux instruments juridiques régionaux ».
« Nous ne résistons pas à l’arrêt, nous appliquons la loi. La Cour s’est adressée au gouvernement », a réagi Gervais Coulibaly, précisant que le mandat de l’actuelle CEI « prend fin en aout 2020 »