Alors que des rumeurs sur l’assassinat planifié de Guillaume Soro font rage à Abidjan, Doumbia Major s’est insurgé contre le PAN. Pour l’ancien compagnon d’IB, il ne sert à rien de mettre le feu là où on a besoin de calmer les esprits.
Doumbia Major rappelle le passé de Guillaume Soro à la FESCI
Anciens camarades à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Soro et Doumbia Major n’ont toujours pas eu des rapports cordiaux. Ces dissensions entre les deux anciens syndicalistes se sont par ailleurs transposées au sein de la rébellion où la rivalité Ibrahim Coulibaly dit IB et Soro Guillaume faisait rage. De retour d’exil, l’ancien lieutenant du Sergent-chef IB est resté constant dans sa position.
Aussi, Dr Soumaïla Doumbia, à l’état civil, n’est nullement resté muet aux multiples déclarations de Franklin Nyamsi, Conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale, pour ripoliner ce dernier. Dans un souci de rétablir la vérité historique, l’ancien Secrétaire à l’Organisation de la FESCI à l’ère Charles Blé Goudé, par ailleurs témoin oculaire des actions de Soro à la tête de ce syndicat estudiantin, s’est insurgé contre ce qu’il estime être des contre-vérités.
« Vous parlez des choses dont vous ne savez rien », a-t-il interpellé le Franco-Camerounais, avant d’ajouter : « C’est nous qui avions eu le mandat après Guillaume Soro. C’est moi qui étais une sorte de scribe du Bureau national de la Fesci à l’époque. Tu vas venir me parler de Guillaume comme étant un héros du temps de la Fesci. Mais sors-moi un seul élément – je te mets au défi – de satisfaction des intérêts matériels, moraux ou académiques des étudiants qui a été résolu par Guillaume. Sors-moi un seul ! Tu dis : »Voilà la plate-forme de revendications de la Fesci de son temps, voilà le point qui a été satisfait dans la haute lutte des étudiants de Côte d’Ivoire. Donc, il est un héros, il a eu un mandat qui a été brillant ». Tu viens, tu parles, que sais-tu de ces choses dont tu parles ? Laisses les gens t’informer. »
Poursuivant, il rappelle l’échec de Bogotta en tant que SG de la Fesci à travers des éléments précis : Une année blanche, la perte de la cité universitaire de Yopougon, la question de la bourse des étudiants, la non-satisfaction d’autres revendications académiques et matériels des élèves et étudiants ivoiriens. De même, la reconnaissance officielle de la FESCI par les autorités ivoiriennes d’alors, après des années de clandestinité, ne saurait être une victoire à mettre à son crédit.
Evoquant des années de la rébellion ivoirienne, Doumbia Major a estimé qu’on ne saurait tirer de gloire dans cette triste page de l’histoire de la Côte d’Ivoire : « Tu fais l’éloge, il y a eu des morts en Côte d’Ivoire, à Bouaké, à Korhogo et ailleurs, au lieu de déplorer cela, tu viens chercher derrière cela des titres de héro. (….). C’est des titres de héros sur la vie des Ivoiriens. Comment peut-on être fière de trouver des titres de héros dans une guerre civile ? »
Avec cette sortie musclée contre son mentor, il faut s’attendre à une réaction de Franklin Nyamsi dans les tout prochains jours, comme à son habitude.