Le Chef de la Minusma, la mission onusienne au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a jugé « très complexe », la situation au Centre du pays, où des violences ont été enregistrées, ajoutant avoir « déployé une unité d’action rapide » pour sécuriser les populations.
Le Chef de la Minusma inquiet de la situation au centre du pays
« Ce qu’il se passe au centre du Mali est très complexe. Nous n’avons jamais cessé de nous y intéresser. Nous avons déployé une unité d’action rapide » pour sécuriser les populations, a affirmé M. Saleh Annadif, lors d’une conférence de presse sur le renouvellement du mandat de la mission de l’ONU au Mali.
Il a assuré que la coopération entre le gouvernement et la Minusma concernant les violences dans le centre se passait « dans de bonnes conditions ».
Dans son rapport, au terme de sa première mission, l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine s’est dit « préoccupé par les « graves violations et abus dont certains sont imputés aux groupes armés », dans le Centre et le Nord du Mali
M. Tiné a dénoncé « des actes de violence, attaques de groupes armés et extrémistes qui terrorisent les populations », dans les régions du centre et du nord.
Selon Mahamat Saleh Annadif, le conseil de sécurité a « exprimé leur impatience à l’endroit des mouvements, signataires » de l’accord paix face à la lenteur dans sa mise en œuvre.
« Je suis frustré par le fait que depuis deux ans, nous avons construit au moins huit camps de cantonnement des combattants » qui « demeurent encore vides », a déploré le chef de la Minusma.
Fin juin, le conseil de sécurité a renouvelé pour un an, la mission de la Minusma, déployée en juillet 2013 au Mali.
La Minusma garde pour mandat, la mise en œuvre des accords de paix signé en 2015. Elle va aussi appuyer les forces maliennes et la nouvelle force anti-jihadiste du G5 Sahel.