Les ex-combattants démobilisés ne démordent toujours pas quant à leurs revendications financières. Aboudou Diakité, vice-président de la Cellule 39 et ses anciens frères d’armes menacent de se soulever dès ce lundi les autorités ivoiriennes ne leur versent pas 18 millions de FCFA chacun.
L’ultimatum des ex-combattants démobilisés au gouvernement
A l’instar des 8400 anciens rebelles intégrés à l’armée régulière qui ont perçu 12 millions de FCFA en guise de prime Ecomog, les ex-combattants démobilisés s’activent également pour bénéficier d’une manne financière auprès de l’Etat. Après plusieurs mouvements d’humeur qui ont tous été étouffés par les autorités sécuritaires, les éléments de la Cellule 39 sont cette fois-ci déterminés à se faire entendre de plus belle, et ce, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications financières.
Ainsi, depuis sa cellule de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) où il a été incarcéré à la suite des même revendications, Aboudou Diakité, vice-président du mouvement, n’a pas manqué de proférer à nouveau des menaces contre le gouvernement ivoirien.
« Le lundi, nous allons prendre toutes les préfectures sur l’ensemble du territoire ivoirien. Tous nos camarades sont prêts pour ce mouvement. Nous allons revendiquer nos 18 millions chacun, parce que nous n’avons plus d’argent pour vivre, ni pour payer nos loyers », s’est-il voulu formel, avant d’ajouter : « Cet argent, le pouvoir peut le payer sans souci. On nous dit que ce sont nos chefs qui ont pris notre argent. On veut nous mettre en palabre avec les ex-chefs de guerre. Mais, c’est peine perdue. Car, entre nos chefs et nous, c’est comme entre l’arbre et l’écorce. »
Notons que lors du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), ces anciens combattants avaient perçu la somme de 800.000 FCFA chacun pour leur retour à la vie civile. Mais jugeant cette somme totalement dérisoire, ces anciens rebelles exigent 18 millions FCFA pour chacun des 6877 éléments dans la Cellule 39, ce qui revient à 123, 786 milliards de FCFA.
Outre ces revendications financières, les démobilisés exigent également la libération des prisonniers de la crise postélectorale, notamment Simone Gbagbo et les prisonniers pro-Gbagbo, ainsi que 244 corps habillés incarcérés. En plus de la tension politique, cet autre front qui s’anime pourrait plonger le pays dans les travers du passé. Il convient donc que les autorités ivoiriennes prennent tous ces problèmes à bras-le-corps afin de les résoudre une fois pour toute.