Les jeunes cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont demandé vendredi à Abidjan au conseil de discipline de la plus vielle formation politique ivoirienne, de « prendre des sanctions » à l’encontre de certains cadres, défenseurs du parti unifié, qui ont lancé mardi un mouvement favorable au projet dénommé « sur les traces d’Houphouët-Boigny » (fondateur du parti), un courant à l’intérieur du parti.
Le PDCI fait face depuis quelque temps à des mouvements en son sein
« Nous, jeunes cadres du PDCI, condamnons sans ambage ce déviationnisme et demandons au conseil de discipline, une instance du parti, de prendre immédiatement des sanctions rigoureuses à cette coercition contre le président Aimé Henri Konan Bédié et à la décision du bureau politique », a affirmé son président Hervé Achi, lors d’un point de presse.
Jeudi, Jérôme N’Guessan Koffi, un cadre du PDCI, a été « exclu du bureau politique et de toute autre instances du parti » pour avoir demandé l’annulation de la réunion du bureau politique du 17 juin, au cours de laquelle la formation a reporté l’examen des textes du parti unifié après la présidentielle de 2020.
Le conseil de discipline du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny a estimé que M. Koffi « s’est rendu coupable de violations graves de la discipline du PDCI ».
Le 17 juin, le PDCI a « endossé » la signature fin avril de l’accord politique pour la création du futur parti unifié et décidé d’examiner les textes à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020, à l’issue d’un bureau politique.
Mardi, des cadres, défenseurs du parti unifié, ont lancé un mouvement favorable au projet dénommé « sur les traces d’Houphouët-Boigny », un courant à l’intérieur du parti.
Le lendemain, le PDCI a déclaré « nulle et de nul effet » la création de ce mouvement initié par l’ex-porte-parole de ce parti, Adjoumani Kobenan Kouassi et une dizaine d’autres cadres du parti, expliquant que la formation « n’admet pas en son sein des courants formellement constitués ».
Les délégués départementaux et communaux ont non seulement « rejeté » ce courant, mais « condamné (également) les agissements, manipulations et désinformations de quelques militants tendant à remettre en cause les résolutions » du bureau politique.
Pour les jeunes cadres du PDCI, ce parti « ne doit pas renier sa nature », et doit œuvrer pour la « reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, puisqu’il présentera un candidat ».