Le député ivoirien, Alain Lobognon, a estimé samedi qu’ »à l’approche des élections » locales prévues avant fin 2018, « la police et la gendarmerie doivent prendre au sérieux les menaces de toutes natures proférées contre les élus qualifiés de proches » de Guillaume Soro, après l’attaque à l’arme blanche d’une manifestation organisée par un proche du président de l’Assemblée nationale, à Korhogo (extrême nord).
Un proche de Guillaume Soro trouve la mort dans une attaque au nord de la Côte d’Ivoire
Des inconnus armés de machettes ont attaqué samedi matin une manifestation organisée par le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI, mouvement politique proche de Guillaume Soro) dirigé par le député Kanigui Soro, 44 ans, issu du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir).
Le meeting, une assemblée générale, devait se tenir devant la résidence du député. Des bâches avaient été dressées et des chaises installées pour accueillir les participants lorsque des individus non-identifiés ont fait irruption, saccageant les installations et mettant le feu aux enceintes acoustiques par la même occasion, avant de s’en prendre aux membres du mouvement déjà présents sur les lieux.
Grièvement blessé, le militant Kognon Soro « a perdu la vie », ont annoncé les organisateurs, qui ont également diffusé des photos de la victime et des dégâts matériels sur la toile.
Sur sa page Facebook, le député Kanigui Soro, a accusé à mots couverts le parti présidentiel d’être l’instigateur de cette attaque à la machette : » j’ai mis fin à mes études pour votre pouvoir, perdu une jambe pour vous. En retour, vous tentez d’empêcher mon élection et vous tuez », peut-on lire sur l’une de ses publications.
« Ces violences contre ce député de la Nation, responsable d’un parti politique, le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire, interpellent les premiers responsables de la sécurité des hommes politiques », a réagi Alain Logobnon, sur son compte Twitter.