Faisant partie des personnalités influentes en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et Yasmina Ouegnin pourraient constituer un véritable tandem pour la prochaine présidentielle. Loin d’être une affabulation, il y a de signes qui laisse entrevoir un tel scénario.
Guillaume Soro et Yasmina Ouegnin, une alliance pour conquérir le pouvoir ?
« L’offre politique a du mal à se renouveler », telle est la phrase prononcée par Yasmina Ouegnin lors des élections législatives de décembre 2016, alors qu’elle était en compétition avec la ministre Affoussiata Bamba-Lamine, la candidate de la coalition au pouvoir. La députée sortante de Cocody avait réussi, contre vents et marées et par un travail de terrain acharné, à damer le pion à ses challengers, confirmant ainsi sa fulgurante ascension sur l’échiquier politique ivoirien.
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, elle rencontre un autre personnage qui a su imposer son leadership partout où il est passé. Révélé lors de ses années d’étudiant à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Guillaume Soro a démontré son charisme et sa capacité à se tracer une voie et forcer son destin et le respect autour de soi. Après les années de rébellion, le natif de Diawala a été élu à une majorité écrasante aux élections législatives à Ferkessédougou. Il a donc troqué son poste de Premier ministre pour celui du Président de l’Assemblée nationale.
La rencontre entre le chef du Parlement et la benjamine des députés ivoiriens a été une union qui s’est naturellement imposée, quand bien même les deux personnalités ne sont pas du même bord politique. L’alliance entre leurs deux partis, le Rassemblement des républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a contribué à les rapprocher. Ils ont par ailleurs appris à s’apprécier mutuellement.
C’est à juste titre qu’en dépit des dissensions entre la jeune députée et son parti, le PDCI, le PAN avait fait mains et pieds pour qu’elle intègre le Bureau de l’Assemblée nationale, même s’il a été par la suite mis en minorité par les barons du pouvoir. Invité à la 33e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Guillaume Kigbafori Soro avait dans sa délégation Yasmina Frédérique Ouégnin.
Ce rapprochement entre ces deux personnalités ne saurait donc passer inaperçu, et commence d’ores et déjà à s’interpréter sur les rives de la lagune Ébrié comme une probable alliance pour 2020. À moins que chacun d’eux ne dispose de son agenda personnel.